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20 juin 2011

Vicki (1953) de Harry Horner

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Drôle d'idée de la part de l'ami Harry Horner (Beware, my Lovely) que celle de faire un remake, douze ans après, du déjà excellent I wake up screaming : drôle disais-je, d'autant qu'à part l'opportunité de renouveler le casting (et pas facile de s'aligner entre autres sur Laird Cregar et Elisha Cook Jr - qui était certes dans un tout petit rôle), Harry Horner reprend pratiquement à la ligne chaque séquence du scénario du Humberston ; l'autre déception, à partir de là, vient du fait que l'ambiance oppressante et la noirceur omniprésente créées par Cronjager dans le film de 1941 paraissent un peu affadies dans la version de 1953 et ce malgré la présence au poste du directeur de la photo de Milton Krasner... Ceci dit, Vicki se regarde gentiment et ce notamment grâce à un casting féminin de très bonne tenue, avec la présence en haut de l'affiche de Jeanne Crain et Jean Peters (qui n'a décidément po chômé en 1953 - surtout par sa contribution aux films noirs - vu qu'on la retrouve au générique de Pick up on South Street, Niagara et A Blueprint for Murder) : deux jeunes femmes relativement classieuses, celle-ci dans le rôle de l'ambitieuse assassinée au début du film, celle-là dans le rôle de la sœur "plus effacée" - Horner nous sert malheureusement la partie congrue lors de sa petite cavalcade clandestine avec le héros faussement accusé (Elliot Reid), alors que cela faisait, à mes yeux, partie du charme de la première version...

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Faisons la courte au niveau de l'histoire : trois amis (un type chargé des relations publiques, un éditorialiste, un acteur) décident donc de s'allier pour "monter la carrière" de Vicki, simple petite serveuse de cafète ; la veille de son départ pour Hollywood - après avoir signé un contrat sans en avoir avisé auparavant les trois gaziers -, elle est retrouvée assassinée. L'inspecteur Cornell (Richard Boone, acteur "tout en nez" (!) vlcsnap-2011-06-20-11h04m01s9qui n'est pas sans faire penser à Pete Postlethwaite - il n'a certes point la prestance de Cregar, mais ses soudains coups de gueule font tout de même leur petit effet), ancien grand admirateur de la belle, mène l'enquête, bien décidé à faire tomber Elliot Reid... Le grand problème de cette version de Horner - d'autant que j'ai celle de Humberston encore fraîchement en tête -, c'est qu'elle ne cherche jamais à sortir des sentiers déjà battus par la première mouture. Le scénar va son petit bonhomme de chemin et aucune séquence ne parvient vraiment à faire oublier l'original... Même lorsqu'on découvre l'appart de Boone transformé en véritable mausolée dédié à la star (bien aimé, dans sa chambre en arrière plan, les posters affichés en croix...), on a bien du mal à frémir devant ce "coup de théâtre", la morgue de Cregar dans son pitoyable appart de flic étant là encore, finalement, beaucoup plus saisissante... Bref, en un mot comme en cent, pas un mauvais film en soi, nan, juste qu'il paraît un peu vain, d'une certaine façon, après son aîné de douze ans à l'atmosphère beaucoup plus glauque (et forcément plus prenante...).

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