Voilà une paye que je n'avais po vu une création des studios Aardman dont on apprécie toujours le véritable petit grain de folie. Ils nous gratifient cette fois-ci d’une histoire de pirates qui n’ont pas seulement leur sempiternelle jambe de bois mais qui s’avèrent également être de véritable bras-cassés. A la tête du gang, le bien-nommé Captain Pirate doublé en français par ce bon Edouard Baer ; à quoi notre bon capitaine est-il le plus attaché ? Allez, un ptit effort… Non, vraiment aucune idée ? Il s’agit bien évidemment de la fameuse Fête du Jambon qu’il aime à célébrer avec ses hommes. Mais il a aussi un gros faible pour son perroquet... en forme de dodo qui va, croit-il, lui permettre d’accéder à la gloire (et de recevoir enfin le titre tant convoité du Pirate de l’année) grâce à sa rencontre avec ce flan de Charles Darwin : de la reconnaissance scientifique au trésor de la Reine Victoria il n’y a qu’un pas, sauf qu’en route notre homme risque de perdre son âme… Des scènes d’action qui dépotent toujours autant (petit hommage spielbergien et indianajonesque avec cette statue de l’île de Pâques qui menace de broyer dans sa course folle nos pirates, et petit hommage grec, également, avec ce mélange de soda et de vinaigre qui se transforme en moussaka géante capable de tout absorber sur son passage), des séquences dopées, bien souvent, par de la musique « gaillarde » - des Pogues à Supergrass -, des guest star de haut niveau – d’Elephant Man au roi des pirates elvispresleyen -, une petite dose d’humour à froid avec ce branquignole de Captain jamais le dernier pour faire preuve d’opportunisme et rêver de triomphe sauce « comédie musicale hollywoodienne » et toujours le premier pour décevoir ses hommes… qui, heureusement, ne sont pas rancuniers (po vraiment le choix non plus vu qu’ils ont tous un tatouage de leur leader)… Bon, c’est peut-être pas la grande poilade du samedi soir – on est jeudi de toute façon – mais petits, grands et animaux en voie de disparition de tout horizon devraient y trouver leur ptite dose de joie bon enfant – ça manque sinon un peu de rhum, mais cela demeure une remarque tout subjective.

Les Pirates ! Bons à rien, mauvais en tout (The Pirates ! Band of Misfits) (2012) de Peter Lord

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