Tout petit film roumain qui n'a vraiment rien de révolutionnaire... Evoquant l'époque juste avant la chute de Ceausescu, Mitulescu semble essayer de retrouver fidèlement l'atmosphère de cette fin de règne dans un petit village roumain. On s'intéresse en particulier à une jeune héroïne (Doroteea Petre, du chien) un peu rebelle qui hésite entre se faire la malle en Italie avec son nouveau voisin, ou entretenir une relation amoureuse avec le fils du policier du coin, ainsi qu'avec son petit frère un poil turbulent et un peu morbide qui rêve de faire la peau à son président. Le film fonctionne vraiment par petites touches, ne cherche jamais les effets chocs et tente de nous plonger en particulier dans ces ambiances scolaires guère différentes de ce que pourrait être une prison pour ados : cela nous permet d'apprécier la diversité des chants nationalistes roumains - pas forcément facile à ressortir lors d'une soirée, d'autant qu'ils ont un sacré accent les bougrrrres - ainsi que l'originalité de la mode vestimentaire roumaine (on est plutôt du côté du sombre, si vous voyez ce que je veux dire). Nan, le village est gentil, je ne peux pas dire que je n'aime pas, cela n'a simplement absolument rien de vraiment marquant ni de passionnant et semble destiné à s'oublier plus vite que mon mal de crâne dû à la bière frelatée (des restes de la Prohibition?) d'hier soir - faut que je vérifie d'ailleurs si le comparse Bas*ien est toujours en vie, vous faites bien de m'y faire penser.

Comment j'ai fêté la fin du Monde (Cum mi-am petrecut sfarsitul lumii) (2006) de Catalin Mitulescu

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