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Shangols
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27 octobre 2006

San Mao, le petit Vagabond (San Mao liulang ji) (1949) de Ming Zhao

san_mao_1_Le Kid, version chinoise. Pas facile d'être un gamin des rues à Shanghai en 1949, surtout quand on a le crâne de Calimero, le nez de Pif et la marque Adidas sur la tête (San Mao - "Trois Poils"). Tournée en grande partie en extérieur, on suit notre gamin sur le Bund, pour récupérer des mégots de cigarettes, pousser des rickshaw ou vendre des journaux; seulement à chaque fois il est confronté à des bandes de gamins organisés qui lui mènent la vie dure. Même lors de la journée des enfants, lorsqu'il veut se joindre au cortège des scouts de Chine, ceux-ci sont aussi obtus que les nôtres et il se retrouve vite avec les flics aux fesses. Récupéré par un gros bonhomme, ce dernier lui apprend comment devenir pickpocket, mais il est trop honnête pour faire son trou car il a tendance à rendre l'argent aux gens qu'il vole - ce gamin devrait être déjà mort, on se dit, mais bon c'est un film. Scène à la Chaplin de course poursuite dans un grand magasin où l'a amené son protecteur pour dérober des tonnes d'étoffes, avec moultes chutes, et là on se rend compte de la grandeur de Charlot, et ouais tout est une question de timing pour faire rire. Il sera finalement repéré par une femme dans la rue qui va le confier à une famille super friquée en mal d'enfant (Non la femme est grosse, c'est pas Madonna). Il lui donne des leçons de maintien mais c'est peine perdue, ce serait comme apprendre à Ronaldo à lire un livre. Une grande réception est donnée en son honneur pour le présenter aux 3000 tantes mais, lorsqu'à la grille du jardin, il aperçoit une troupe de gamins des rues, il les fait tous entrer et là c'est le carnage, il mettent la maison sens dessus-dessous. San Mao jettera à la tête de ses parents adoptifs tous ses nouveaux vêtements pour aller retrouver ses congénères sous les congères. Heureusement avec le printemps les troupes de l'Armée de Libération feront une entrée triomphale à Shanghai avec de gros portraits de Mao: notre gamin est sauvé, enfin un mouvement qui s'occupe des pauvres (Vous remarquerez que je n'en dis pas plus, ni m'écroule de rire). Bon si on oublie les deux dernières minutes, il y a un petit côté "néo-réaliste" avant la date assez réussi (Ce n'est pas comme dans les films américains de la même époque où tous les petits malfrats sortent de chez le coiffeur) et une certaine vivacité dans la mise en scène. On est quand même à des Li du Charlie.

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