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24 avril 2024

Risky Business (1983) de Paul Brickman

Comme nous le rappelait récemment l'un de nos fidèles commentateurs, les années 80, quand même, c'était l'ère cinématographique du fric et du capitalisme roi, non ? Paul Brickman, qui n'est pas resté particulièrement dans les mémoires, trousse un petit film gentiment critique sur ces années Reagan avec dans le rôle-titre le poupon et poupin Tom Cruise (qui est encore, lui, dans les mémoires... et n'a pas pris de rides, le con... ahhh le miracle de la scientologie, cette science humaine pourtant parfois si décriée...)... Sans y aller franchement au scalpel, Brickman parvient tout de même à rendre compte de ces années money money money puisque l'argent domine tous les débats... Par le biais de ce gros naïf de gamin de riche Cruise, il va être question d'un business peu reluisant : ce dernier, papa et maman partis en vacances, va d'abord se la péter dans la Porsche interdite de papa ; puis, encouragé par l'un de ses potes un peu grande-gueule, il va franchir un grand pas dans l'émancipation puis l'esprit de la libre entreprise ; il fait appel tout d'abord à une call-girl (Rebecca de Mornay, la blondasse au grands yeux de poupée vintage) puis, devant rembourser les réparations de la Porsche qu'il a quelque peu abîmée, par l'intermédiaire de Rebecca, à tout un réseau de jeunes femmes ; fournir des gonzesses de luxe à ses potes friqués, voilà un business pour le moins juteux... pas sans risque, non (un méchant petit maquereau revanchard veille), mais tellement succesful...

De la thune, de la donzelle tout en brushing peu farouche, des soirées classieuses entre potes bien élevés... On savait s'amuser à cette époque, c'était tellement mieux avant, comme diraient en choeur Pascal Praud et Sardou - et surtout dans la politesse et le respect des genres (chacun dans son rôle, quoi)... Tout ça est filmé de façon aussi lisse que les lunettes noires de Cruise sur lesquelles glissent les questions morales ; et il est même possible, en se moquant au passage de papa-maman si frustrés et vieux jeu, en (bon chasseur de) prime, que notre héros trouve l'amour (enfin disons l'intérêt commun) avec sa blonde... Chicago 1983, Capone reviens putain !!!! Ça ne pète pas très haut, certes, mais cela constitue un témoignage doucettement satirique de ces eighties si auto-entreprenantes et dévouées au dieu argent. Mignon, comme les bajoues toutes rondes du Tom avec sa coupe de play(boy)-mobil.

 

Commentaires
C
J'espère que c'est moi, le fidèle commentateur... sinon ça aurait dû :-)<br /> Comme je n'ai pas vu le film, j'ai une question : est-il volontairement satirique (vous dites doucettement) ? Le film met-il en évidence les compromissions ou l'immoralité du héros ? Ou bien le personnage connaît-il une réussite financière et professionnelle totale ?
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M
En effet, la scientophagie laisse perdurer à travers les décennies sa vaste connerie sur la face de cet homme. Elle était là en 1983, elle y est toujours 40 ans plus tard. (Cf. Son profil de Rantanplan sur votre avant-dernière photo... Stupéfiant.)<br /> C'est fort bien de relever gros fric et capitalisme cinématographiques des 80's. <br /> Mais où voyez-vous que ça ait changé, vous ?
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