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Shangols
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21 avril 2024

Terminator (The Terminator) (1984) de James Cameron

Rien de tel qu'un petit film d'art et essai pour conclure le week-end. Quoi ? Je vous ferai remarquer tout d'abord que Cameron est fêté actuellement à la cinémathèque, que mon camarade Gols, sûrement sous le coup à l'époque (and still) de l'ivresse des profondeurs, tient Abyss pour un chef-d’œuvre ou encore que Gilles Lellouche est en course pour la Palme d'or... Alors bon, ne me parlez plus de frontières dans le septième art... Et ce Terminator sinon ? On est dans la fine dentelle (détruire), dans le film à thèse (détruire), dans le rôle d'une  vie (Schwarzenegger en robot, il fallait y penser : tu n'exprimes rien, tu marches comme un meuble, tu t'imposes même contre les murs - c'est génial). Si l'histoire semble au départ quelque peu alambiquée (un homme-machine (the Terminatur) est envoyé par des machines : un pur, un dur qui vient du futur pour détruire la mère d'un futur résistant contre lesdites machines), on sourit devant le simplissime fil conducteur : Sarah Connor, protégée par un résistant qui vient également du futur, doit échapper par tous les moyens au bourrinus terminatus armé jusqu'aux dents, sans foi, ni lois, ni foie. Une banale course-poursuite à la con, classique, basique...

On rit dès le départ de ces effets spéciaux vintage en ouverture, de ce meuble en cuir tout aussi vintage qu'était alors Schwarzi, de la coupe de cheveux de cette pauvre Sarah amoureuse sûrement en son temps du Playmobil tennisman Jimmy, de cette musique eighties électronique qui ferait passer Jean-Michel Jarre pour un esthète... On rit et puis peu à peu, malgré tout, on se prend au jeu de ce terminatus qui décanille du flic à la douzaine comme de vulgaires cloportes (ahahah, un type qui vient du futur... il rentre dans leur bureau en bagnole et les trucide les uns après les autres... Tous les flics sceptiques tombent dans la fosse...) : cette escapade nocturne pour échapper à la mort (Sarah et le résistant du futur faisant équipe seuls contre tous, faisant d'ailleurs rapidement plus qu'équipe...) devient un véritable jeu de massacre, une course contre la mort, contre un futur inéluctable : une femme peut, éventuellement, encore sauver la planète... Il lui faut juste survivre face à cette violence mi-homme mi-machine lancée contre elle...  Ce truc indestructible (dont on est en partie responsables et qui prend en quelque sorte sa revanche : exterminer ces cons d'humains) nous fout les miquettes et son regard rouge-laser lancé à pleine vitesse sur sa moto ou au volant d'un semi nous fait plus que frémir... Bon, c'est bourrin en diable mais l'on sent chez Cameron ce terrible sens de l'efficacité et du jusqu'au boutisme - ça partait comme une petite partie de rigolade genre serial-killer sans imagination (toutes ces Sarah Connor qui morflent sans savoir pourquoi eheh), ça s'achève dans le feu et le sang - l'enfer du terminator. Aussi con que la mort et la violence extrème, un genre est né - le fin mot de Cameron. Collector.

Commentaires
G
"Abyss" est le plus grand film d'action des années 80. Et j'aime beaucoup "Terminator" aussi. Ajoutons que Cameron a tout de même réalisé un "True Lies" parfaitement écrit, qu'il n'a pas démérité dans la saga "Alien"et "Titanic", le "Gone with the wind" des boomers. A part pour la grosse faute de goût "Avatar", je maintiens donc qu'il a toute sa place dans une rétrospective à la Cinémathèque
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M
Ne vous l'ai-je dit...? VOUS M'EPATEZ, ami Gols !!!!!!
G
Je ne l'ignore point, Mitch, je ne l'ignore point, et reconnais à Zidi quelques talents d'auteur, tout comme à ses admirateurs américains, qui ont troussé pour l'occasion un excellent scénario, bien supérieur au français.
M
"True Lies, parfaitement écrit"... par Claude Zidi himself ! <br /> Vous n'ignorez bien sûr pas que le scenario reprend, en gros sabots yankees, celui , franchouille-chouille, de La Totale... <br /> Vous m'épatez, Gols. VOUS M'E-PA-TEZ !
C
... et George Lucas va recevoir la Palme d'honneur du prochain festival de Cannes, juste après Michael Douglas, Harrison Ford et Tom Cruise. L'argent circule sûrement très bien...
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M
Ouais... En même temps, hein, ce beau cinoche appartenait au Qatar. Et en d'autres temps obscurs, il a abrité "Radio Paris"... (Du coup, ça devient de l'Histoire). Mais enfin, on ignorait tout ça quand, à 15 ans, on allait y voir Butch Cassidy et le Kid. <br /> Bref.<br /> Or donc: Je ne comprends TOUJOURS PAS comment on répond, en ligne directe, à un commentaire. Pour moi, c'est le chaos.<br /> Sérieux, c'est où qu'on peut répondre à un commentaire précis ? Parce que là, ça reste Pochette Surprise question ordre-à-la-queue leu leu.
S
Mitch, bien sûr qu'on va au cinéma très régulièrement, bien sûr que c'est déprimant, mais forcément quand on est dans le sud (est et ouest), on est moins touchés par cette élimination salle systématique sur les Champs... Mais on compatit et on comprend bien qu'une page se tourne...
M
Suis trop sensible. Car ça me dé-pri-me. <br /> Vous allez encore au cinéma? <br /> Enfin... Quand je dis cinéma...<br /> Dans 2 mois, l'avant-dernier cinéma des Champs Elysées, le Normandie - une des plus historiquement belles salles de Paris - va fermer. Après l'Ambassade, le Marignan, etc etc. <br /> Résultat : Il va rester UN cinéma sur es Champs. UN !<br /> UNE seule et unique salle. <br /> Il y en avait 27.<br /> Pardon, mais si ça ne vous déprime pas, c'est probablement que vous n'aimez pas vraiment le cinéma.
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