28 août 2018

La Belle et la Bête (1946) de Jean Cocteau

La Belle et la bête est un film qui fume. Dit comme cela, cela pourrait presque faire plus penser à une pub pour le cancer que pour une œuvre poétique intemporelle. N'empêche que ce film fume. Des têtes incrustées dans la cheminée qui fument par les narines à la bête, ses épaules, ses mains, ses gants, c'est une véritable gabegie de fumée que Cocteau nous propose. Vous allez me dire, en résumé, que j'ai pas réussi à rentrer dedans... Bon, non, j'aime bien moi aussi ces multiples bras dépassant du mur pour tenir un candélabre ou... [Lire la suite]
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31 juillet 2018

Le Testament d'Orphée de Jean Cocteau - 1960

Je veux bien savoir ce que Jean Cocteau prenait à cette époque, pour en commander des seaux. Pour ses grands adieux au cinéma, le gars se sert un écrin de velours, une dernière traversée de ses inspirations barrées et de ses saillies géniales, une ultime rencontre avec ses personnages et ses amis, pour un film halluciné et hallucinant. Le personnage central, y a pas de mal à se faire du bien, c'est le Poète Lui-Même, forcément mystérieux et inaccessible, forcément habitant d'une autre planète et très au-dessus des contingences... [Lire la suite]
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22 mars 2018

Orphée de Jean Cocteau - 1950

Amis de la poésie, bonsoir. Non, mais attention, pas la petite poésie du dimanche, hein : la Grande Poésie, celle qu'on apprend dans les écoles et qui est enterrée au Panthéon, celle qui donne des répliques comme "Un poète, c'est quelqu'un qui écrit, mais n'est pas écrivain". Enfin, vous voyez. Cocteau s'affiche comme le maître es-Belles Lettres dans ce film hyper-stylisé, et s'attaque aux grands mythes sans complexe pour vous en donner, de la littérature. Soit donc le fameux mythe d'Orphée, descendu aux enfers pour récupérer son... [Lire la suite]
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02 juin 2010

Les Parents terribles (1948) de Jean Cocteau

Ce n'était sûrement pas une bonne idée d'enchaîner, dans la même journée, deux adaptations théâtrales au cinoche, mais après le Preminger (The Moon is blue), ces Parents terribles me sont totalement tombés des yeux... Avec tout le respect que je dois au gars Cocteau, on a quand même l'impression que son film date d'un autre âge, soit bien deux cents ans avant la Nouvelle Vague. Ne nous acharnons point, en particulier, sur ce film, finalement assez typique de la production française d'après-guerre, mais reconnaissons que l'ensemble... [Lire la suite]
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19 juillet 2006

Le Sang d'un poète (1930) de Jean Cocteau

Musique de Georges Auric, compagnon de route d'Henri-Pierre Roché, adapté par Truffaut qui a produit le dernier Cocteau. Ca tourne rond tout ça. Ca débute (je sais pas si vous l'avez vu ?) comme le dernier spectacle, Xitation, de Fabrice Andrivon, un pote: un dessin s'imprime sur une glace. Est-ce consciemment ou inconsciemment ami Gols ? Que croise-t-on dans cet univers réaliste teinté de surréalisme, : tout comme chez Bunuel, il s'en passe de drôle dans une main, sauf que là une bouche apparaît permettant au héros de réaliser... [Lire la suite]
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