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16 mai 2014

Post-face à l'Atalante (entretien avec François Truffaut) (1968) d'Eric Rohmer

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Ce n'est pas pour dire du bien de la Truffe, mais le gars semble jamais à court d'idées dès lors qu'il s'agit de discuter, de débattre d'un film qu'il connaît résolument par coeur. Aussi à l'aise pour placer Vigo dans l'histoire du cinéma que pour évoquer ceux qu'il a influencés (gentil clin d'oeil de Truffaut à Godard - c'était bien évidemment avant la brouille...) ou encore pour discuter du style du cinéaste, des thématiques du film, de Michel Simon, de l'aspect fantastique, poétique de ce chef-d'oeuvre qui eut une influence indiscutable sur la Nouvelle Vague. Ecouter Truffaut c'est à la fois être entraîné dans un flot de paroles et être charmé par la précision du bonhomme : rares sont les hésitations de la Truffe quand il s'agit de balancer une citation ou de découper une séquence plan par plan. Le gars connaît son sujet et sait en parler avec passion tout en gardant un ton parfaitement mesuré - que du bonheur. Truffaut s'arrête ainsi sur l'aspect charnel de L'Atalante qui pour lui n'a toujours pas d'égal, sur le côté éminemment réaliste de l'oeuvre (et le génie de l'acteur Simon) qui n'empêche point une réelle recherche esthétique de la part du cinéaste, il développe également son point de vue sur l'aspect "pittoresque" et fantastique de ce film "de commande" dans lequel Vigo ne s'égare jamais complétement (contrairement à d'autres cinéastes...) and so on.

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Autre aspect intéressant de cet entretien dans lequel Rohmer joue les journalistes, c'est que Truffaut ne se laisse jamais véritablement "influencer" par le point de vue personnel de celui qui le met à la question : il peut aussi bien illustrer bienveillamment les propos de Rohmer que prendre le contre-pied des idées qu'il avance, des directions que prennent les questions. L'on finit par sentir, en particulier sur la fin de cet entretien, qu'il n'est pas sûr que les deux ex-critiques et cinéastes aiment le film pour les mêmes raisons. La Truffe en tout cas sait toujours justifier sa vision du film et sa vision des auteurs dits "réalistes" (Renoir et son Boudu, Renoir et son Toni, Rossellini...) avec un grand naturel et l'on boit ses paroles comme les ptits chats dans ses films le ptit lait. Deux jeunes gens prometteurs quoiqu'il en soit...

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L'odyssée rhomérique est

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