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6 octobre 2010

Les Habitants (Obibateli) d'Artavazd Pelechian - 1970

obitateliinhabitants197oh6Pas encore tout à fait en place, le gars Artavazd en ce début des années 70. En tout cas Les Habitants ne vaut pas les oeuvres futures, et reste dans le domaine de la pure forme alors que Pelechian saura très bientôt ajouter à son génie visuel une symbolique précieuse. Certes, on est en droit de voir déjà dans ce film une allégorie de l'exil, thème qui hantera toujours ce cinéaste arménien ; mais ce serait à mon avis chercher trop loin. Plutôt eu l'impression que, pour ce coup-là, il nous servait un sujet un peu new-age (ce que la période justifie) sur les animaux, l'harmonie naturelle, la beauté primitive, broyés par la violence de ce monde. C'est du lourd, certes, mais c'est pas très nouveau, voire un peu naïf. Ceci dit, le film atteint parfois une beauté fulgurante, notamment dans ces tout premiers plans sur des cous de cygnes, abstraits, étranges, et qui placés ainsi sur une musique apaisante ont un pouvoir de quiétude qui réchauffe les entrailles. Tout de suite derrière, Pelechian envoie du lourd, et montre la violence du monde à travers des plans montés hystériquement sur des animaux qui fuient, meurent, attaquent, chargent, barrissent, et piétinent à qui mieux mieux. C'est impressionnant mais aussi un peu attendu, et un poil long peut-être, d'autant que le message n'est pas non plus d'une profondeur abyssale. Enfin, retour au calme avec ces oiseaux qui se décollent du sol pour mieux échapper à la brutalité des choses. Bon. Formellement, c'est un bien beau travail, dans lequel on sent déjà le génie du montage et du rythme ; dans le fond, on préfèrera bien sûr Fin ou Les Saisons, véritables tueries aussi bien visuelles que thématiques.

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