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23 novembre 2020

Mon Visage embrasé au Soleil couchant (Yûhi ni akai ore no kao) (1961) de Masahiro Shinoda

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Derrière ce titre français pour le moins empesé se dissimule une œuvre de Shinoda qui, et c'est presque rassurant, n'a pas fait que des chefs-d'œuvre. Non pas que cet opus teinté de comédie soit particulièrement raté, mais on ne peut pas dire non plus que cela vole très haut. Pour faire court nous avons d'un côté une jeune femme, assistante journaliste, qui tente de faire éclater un scandale sur un magnat de la construction véreux. Associé à elle, celui-là même qui a reçu comme ordre de la tuer (ce qui n'est pas courant) : il a eu le coup de foudre pour la donzelle et il préfère réserver sa gâchette pour l'avenir, quand elle sera tirée d'affaire... En face, le magnat du béton et ses sbires et surtout un groupe de huit tueurs (les soi-disant "héros" de l'histoire, en tout cas présentés comme tels au générique) aux allures de choristes des Village people : ils ont tous en effet leur spécificité, leur caractéristique vestimentaire (le docteur, le vétéran, la fille finaude...) et font front commun pour dézinguer ce tueur qui marche sur leur plate-bande... Bref, c'est aussi crédible que des forces de l'ordre peace and love et cela donne lieu à divers petits échanges comico-musclés avant le déclenchement des hostilités - une fusillade finale qui sera incontournable... Il y a la petite partie romantique (nos deux tourtereaux qui flirtent gentiment et qui se croisent dans des circonstances étranges), la petite partie comique (nos huit tueurs pied-nickelés un poil rigolard et fiers, chacun, de son style) et la petite partie thriller avec vol de dossier, course-poursuite et coups de feu qui claquent... C'est pas bien méchant dans le fond, même si ça tente de dénoncer, en creux, à mort (ces profiteurs, ce monde corrompu, qui tentent de faire taire par tous les moyens les petites gens, les journalistes...) et, au niveau de la forme, cela reste terriblement léger dans cet aspect pop, vouah, quizz, avec ces personnages hauts-en-couleurs et cette constante ptite musique jazzy à la coule - difficile franchement, de prendre en particulier au sérieux ce happy end tiré par les cheveux et cet ultime coucher de soleil (certes annoncé) aux couleurs oranges qui suintent. On va dire que Shinoda se faisait encore la main, avec ce troisième long-métrage qui fait preuve, malgré tout, d'un certain sens du rythme...

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