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11 novembre 2019

Meeting People is easy (1998) de Grant Gee

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Pendant qu'on est dans la période "film musicaux", un petit tour chez Radiohead avec la tournée internationeul (de Londres au Japon en passant par les States) qui a suivi la sortie du famous OK Computer. Soyons franc, on n’apprendra pas grand-chose sur la philosophie de ce groupe dans ce doc assez anxiogène qui mêle images un peu cradasses (pour faire stayyyle) et "arrangements sonores" (entre les chansons) un rien stressants : une sorte de doc en apnée (à l'image du tournage de ce clip un peu dingue où Thom Yorke est à deux doigts de mourir asphyxié). On a bien droit à des bouts d'interviews de nos cinq musiciens (Thom Yorke, plus rarement : on sent que cela ne le passionne pas franchement de causer à des journalistes - les photos, j'en parle pas, quand il a les deux yeux ouverts, c'est un miracle) mais ils sont tellement hachés que l'on ne capte bien souvent que des bribes de paroles, d'idées. C'est quoi l'intérêt alors ? C'est une assez bonne question à laquelle je vais m'empresser de répondre : heureusement entre deux avions, deux journalistes, deux fans starbés, on assiste aux répétitions dans des salles vides voire même à des morceaux de concert pris sur le vif où le Thom et ses musicos s'en donnent à cœur joie. On sent que les gars sont des perfectionnistes, qu'ils aiment à rendre sur scène des copies nickel (les punk floyd, qu'un journal, il dit, ohoh) et qu'ils sont à fond sur leurs instruments respectifs - en coulisse pas de petites pépées, pas de drogue, peut-être une bière qui traîne mais elle est éventée... Les gars tournent, se produisent, enchainent leur tube avec brio et même si on les sent définitivement las sur la fin (on sent bien que ce n'est pas le fric qui les poussent à se produire - au contraire, toute cette thune accumulée semblerait presque les inquiéter), ils assurent le taff. Par la suite, un peu comme un Godard, surpris et presque vexés de leur succès (eheh), ils tenteront bien de faire des albums plus rugueux, moins mélodiques pour que la terre entière cesse de vouloir les emmerder (le business, c'est pas leur dada). Reste donc ce doc d’une époque bénie où l'on voit nos cinq gars quand même assez souvent en action pour distiller leurs belles paroles (rien que la version d'Exit music sur le générique de fin (pas bête !) vaut le détour). Pour fans, hein, pas le plus bel objet musico-cinématographique que l'on peut conseiller, sinon, à ceux qui chercheraient des musiciens en pleine période créative.

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