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18 avril 2018

The Virginian (1929) de Victor Fleming

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Toujours un plaisir de retrouver Gary Cooper dans les premières années de sa carrière, jeune gars de 28 ans qui, en plus, en cette année 1929, peut parler. C'est d'ailleurs un peu le petit défaut du film dans sa première partie tout du moins : l'intrigue est molle et s'ensable un peu dans les discussions entre Cooper et une jeune maîtresse (d’école) tout juste arrivée en ville... Ça flirte, ça parle de Roméo et Juliette, messieurs-dames, et notre Gary d'oser embrasser cette gente dame aux grands yeux muets... Bien. Heureusement, on ne va pas tarder à avoir un peu d'action avec le méchant, Trampas (Walter Huston et sa grosse moustache chafouine), qui décide de voler du boeuf (on verra que le boeuf rame méchamment en rivière mais parvient, en nageant avec ses oreilles, à s'en sortir) ; le hic, c'est qu'il entraîne dans son sillage le meilleur pote de Gary, Steve (Richard Arlen). Gary, toujours au taquet, met la main sur trois des hommes de main de Trampas (qui s'est esquivé) et tombe de haut en tombant sur son pote Steve ; une décision s'impose avant de mettre la main sur Trampas : il faut pendre les coupables ! Mais peut-on pendre son meilleur ami ? J'ai envie de dire non mais la loi de l'ouest est beaucoup plus abrupte...

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Ça part de façon un peu molle, disais-je, mais le film prend du galon avec cette première poursuite des malfrats et ce terrible dilemme : Gary regarde ses éperons alors que les cordes sont prêtes, Steve, un petit sourire aux lèvres, fataliste de son propre destin raté, garde la tête haute. Le jeu de Cooper, encore un pied dans le muet, reste un poil trop expressif à mon goût mais on sent dans son regard toute sa détresse... Il en sera de même sur la toute fin quand il devra, le jour même de son mariage avec sa chtite maîtresse, régler son compte à Trampas. Entre-temps, on aura assisté à une discussion tendue, de haute volée, entre sa fiancée, fille de l'est (écœurée d'apprendre que l'on pratique ici la pendaison et que Cooper n'a rien fait pour tenter de sauver Steve) et une vieille de la vieille qui a dû réchapper à quinze attaques de Sioux et tuer une Indienne avec son propre tomahawk : oui, petite, on est dans la survie, faut pas jouer les saintes-nitouches – perso, je te conseille de rentrer sagement chez toi. La chtite ne s'en laisse pas conter et réplique mot pour mot à son aînée : elle aussi, en Nouvelle Angleterre, a eu droit à son lot d'aventures et cela ne justifie en rien cette mise à mort doublement cruelle... Cela ne l'empêchera de retomber ensuite dans les bras de son homme et de trembler lorsqu'elle saura qu'il est bien décidé à flinguer Trampas. Le duel final est tendu, efficace dans sa mise en scène, lapidaire. The Virginian nous aura progressivement pris dans les rets de son faux rythme pour s'imposer par des paroles et des actes francs et directs. Un western de bonne tenue, conclurais-je.

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Go old west, here

Commentaires
M
Ben quoi... ? <br /> <br /> Pas de photo de Walter Huston et de la grosse moustache chafouine ?! <br /> <br /> Dommage. <br /> <br /> On aurait vu à quel point Daniel Day Lewis l'avait copié-collé, ce brave Walter, pour le personnage du chercheur d'or dans There Will be blood de je ne sais plus quel Anderson ( DD Lewis a même chouré sa voix et son assent.)<br /> <br /> En vrai, je soupçonne Dédé Lewis de nourrir le noir dessein de devenir un jour le jumal craché de Walter H. <br /> <br /> Quelqu'un connaîtrait les raisons de ce projet insensé ? C'est au moins aussi cinglé que de se laver 30 fois les mâchoires pour beugler sous celles d'une Shelley Duvall prognathe !<br /> <br /> Prognathe, comme la petite Gene Tierney qui....<br /> <br /> Mais naaaaan. Je blague, ho.
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