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30 septembre 2012

Les Affameurs (Bend of the River) (1952) d’Anthony Mann

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Y’a-t-il une difference entre un homme et une pomme ? Pour le savoir, il vous faudra suivre les traces d’un James Stewart grisonnant mais po maladroit de la gâchette et d’Arthur Kennedy, un type au sourire charmeur mais parfois torve. Deux types au passé louche qui tentent de se refaire une santé en accompagnant une bande de futurs fermiers au milieu de nulle part pour qu’ils y coupent des arbres, élèvent des bœufs et vivent heureux. Une première étape relativement mouvementée permet de traverser des paysages verdoyants avec petite rivière parfaite pour rafraîchir des bières, de tuer de méchants indiens à la louche ou encore de prendre un bateau mississipien vintage. Seulement nos deux amis ne sont pas au bout de leurs aventures : une seconde étape les attends qui s’avère encore plus crucial ; Stewart, Kennedy et leur buddy Rock Hudson vont devoir, alors que l’hiver s’annonce, acheminer des vivres pour que nos pionniers cultivateurs ne crèvent la dalle comme des chacals. Problème : la ruée vers l’or fait rage depuis peu dans la région et certains sont prêts à vendre leur mère pour mettre la main sur cette cargaison de bouffe. Stewart is, forcément, the perfect hero incorruptible, Hudson est gentil comme une mangue, reste à savoir si Kennedy, amoureux de la bien jolie Julia Adams, est une pomme qui a bien murie sous les feux de l’amour ou si le ver est simplement en sommeil dans une partie du trognon…

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Ce bon vieux technicolor aux tons pastel donne une patine extraordinaire à ces western fifties : les yeux de Julia Adams avec son teint albâtre sont bleus comme un lac, ceux de Stewart avec son teint bronzé au pinceau comme deux. Comme les décors sont à la hauteur, on est déjà servi au niveau du spectacle. Mais qu’en est-il de la trame? Va-t-on assister, sur fond de chevauchée fantastique et de coups de feu dramatiques, à une bonne vieille histoire de buddies même pas capables de se fâcher pour les beaux yeux d’une femme, ou à un mano à mano dantesque entre deux légendes de l’Ouest ? Suspense… Tout ce que l’on peut dire c’est que le gars Mann nous fait bouffer de la poussière en nous servant un véritable « horse movie » always on the run et qu’on ne s’ennuie pas une seconde lors de ce(s) voyage(s) avec son lot de personnages antipathiques (notez la présence de John Malkovith et Owen Wilson dans des rôles oubliés...).

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Au-delà de la relation entre les deux hommes, on assiste aussi à la bonne vieille thématique de la nature bienfaitrice vs the city corruptrice : la ruée vers l’or fait dangereusement monter les prix et transforme cette gentille petite ville de Portland en arène de vachettes sous coke… Thoreau eut aimé. Que dire enfin sinon que Mann nous sert une nouvelle œuvre qui se regarde bouche bée et qui donnerait une nouvelle fois d’envie d’épouser Stewart (futé, rapide comme un linx et avec en plus souvent le mot pour rire : son jeu de mot sur « hanging » au début, ohoh !) quand bien on ne… Oui, bon, quand bien même. A dévorer ? Ouais, trop facile.

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