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24 septembre 2012

Pacific Express (Union Pacific) (1939) de Cecil B. deMille

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DeMille est connu pour ses films pharaoniques, et bien voilà l’un de ses films pharailloniques - ça c’est drôle. On est donc dans notre série « film de train » avec cette fois-ci aucun meurtre à éclaircir puisqu’on est plutôt dans la sous-thématique « construction ». L’Union Pacific va-t-il griller le Central Pacific ? Il y a ceux qui sont à fond pour,  avec Joel McCrea à leur tête en anti-troublemakers et les enfoirés payés pour que cela foire avec Robert Preston en second couteau. Ils sont deux vieux potes - la guerre de Sécession ça crée des liens - mais dans deux camps ennemis et pour épicer le tout, ils sont amoureux de la même femme, Barbara Stanwyck qui va finir par mériter son odyssée shangolienne tant elle a une fâcheuse tendance à s’insérer dans un film sur cinq que je mate… Celui qui aura la plus grosse locomotive, aura-t-il la femme ? Mouais, disons que ce n’est pas vraiment le cas vu que les dés sont un peu jetés d’avance : McCrea est le parfait héros, meneur d’homme, redresseur de tort, humiliant la vermine, bagarreur et tireur hors-pair alors que le gars Preston n’est qu’une pâle canaille. Toutefois, la Barbara, si elle a un gros faible (…) pour McCrea, en garde un ptit pour Preston et semble prête à tout pour que les deux hommes ne s’entretuent… D’où suspense minimum même si l’on sait qu’en temps et en heure - le voyage dure 135 minutes, po rien -, quand le mot the end apparaitra en bout de ligne, il y a de forte chance pour que… Enfin bon, on n’est pas non plus à l’abri d’un accident vu que c’est quand même une armée d’Irlandais saoul comme des guenilles qui construisent le bazar.

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Voilà pour l’aspect fleur bleue. Après bon, c’est du DeMille, donc on aura notre lot d’attaques d’indiens avec de la plume qui vole, d’accident avec de superbes maquettes dans le désert ou dans la neige, de figurants armés jusqu’aux dents pour faire le spectacle. Cecil mettra la gomme dans la dernière demi-heure histoire de finir en fanfare… Jusque-là reconnaissons qu’il avait su nous tenir tout de même en haleine avec ce McCrea déjouant coup fourré sur coup fourré et notre Barbara gouailleuse ne se départissant  jamais de son sourire rayonnant ou toujours prête à avoir l’iris humide quand la tension sentimentale devient trop vive. On ne peut pas dire qu’on tombe de son siège au niveau des coups de théâtre mais le ton relativement badin et léger de l’ensemble - le trio devrait vivre une vie d’enfer mais nos trois personnages demeurent relativement fair-play - au sein de cette super-production ferrée - sans lien aucun avec Léo - finit par marquer des points. Du mouvement, du sioux qui hurlent et du sioux couillon (la prise d’un train de marchandise par un indien sans internet vaut toujours son pesant de cacahuète : et vas-y que je mets un corset autour de l’encolure de mon cheval, que j’attaque à la hâche une statue… d’indien…), de la vengeance, du challenge bigger than life, de la romance qui peine à s’épanouir et trois millions de figurants pour donner un peu de vie à l’ensemble. Bien fait comme on dit et mérite son compostage.   

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Go old west, here

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