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6 juillet 2011

Crack-up (1946) d'Irving Reis

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Si les leçons vulgarisatrices et un poil populistes de notre héros sur l'art peuvent faire froid dans le dos (le type se moque ouvertement des surréalistes et les deux personnes qui dans le public défendent l'art contemporain ressemblent l'un à Adolf Hitler, l'autre à Christine Boutin (ouais, quand même)), le mystère qui entoure sa véritable crise de folie (il a débarqué un soir dans le musée où il bosse en fracassant tout ce qui se trouvait sur son passage) s'annonce un peu plus passionnant... Tout ce dont notre type (Pat O'Brien) se rappelle, c'est qu'il était dans le train, que celui-ci a frappé de plein fouet un train venant en sens inverse, puis c'est le trou noir... avant de se réveiller dans la galerie. C'est pas que le commissaire ne veut point faire confiance à cet éminent critique spécialisé dans les copies de peinture, mais le fait est qu'il n'y a jamais eu d'accident de train cette nuit-là... Notre gars a l'impression de passer pour un fou aux yeux de ses collègues et des forces de police, et décide de reprendre le même train pour voir si rien ne tilte - ce n'est point l'adaptation d'un roman de Philip K. Dick (...) mais de Fredric Brown dont je fus soit dit en passant un lecteur assidu dans ma folle jeunesse. On pourrait presque croire à une histoire ayant éventuellement des accointances avec la science-fiction si on ne savait dès le départ que le film est plutôt considéré comme un bon petit film noir (ah bon).

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Un petit parfum de mystère qui n'est pas déplaisant avec un Pat O'Brien qui commence à se méfier de tout le monde, surtout après que l'un de ses amis qui devait lui faire une révélation a été assassiné ("- Je dois te dire absolument quelque chose ! - Vas-y - Nan je ne peux te donner les détails au téléphone - Ok ; putain, pourquoi veut-on jamais filer les détails au téléphone, c'est filtré ?????). Il y a une belle petite galerie de portraits tout au long du film (le type à lunettes dans le train tout fébrile, l'employé de la gare qui va sur ses 231 ans (la moyenne d'âge des personnages du film, même dans les rôles principaux, est d'ailleurs vachement élevée... On se croirait à Vichy...), le nain qui mate un film de "charme" dans la salle de jeu (séquence assez "hitchcockienne" en soit (pour faire croire que je suis un spécialiste comme mon collègue) avec ce mélange d'humour (le nain), de détente et de suspense (le flic qui rôde), de tension (le héros devant trouver un subtil subterfuge pour s'échapper). Bon c'est vrai qu'on a tôt fait de comprendre qu'il y a derrière toute cette intrigue une sombre histoire de trafic de tableaux - les "mystères" planant sur les mésaventures de notre héros étant assez vite levés -, et le Pat est bien esseulé (petite séquence trépidante lorsqu'il sauve un tableau d'un incendie puis s'échappe de façon spectaculaire d'un bateau à quai en descendant à la corde) dans son combat. On ne sait parfois plus trop qui sont ses alliés et ses ennemis d'ailleurs, et on se demande si notre homme (une nouvelle fois drogué...) ne va pas définitivement cracker (plus down que up...). Hum, hum... Une chtite série B point déplaisante relevée par une bien belle photo très contrastée du gars Robert de Grasse.

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