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Shangols
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11 mars 2011

Espoir/Microcosmos de Jean-Luc Godard - 1996

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Votre envoyé spécial Shangols va toujours plus loin dans son odyssée godardoise (qui en prend un sale coup sur la caboche ces jours-ci, avec la découverte de quelques films franchemnt improbables) et vous déniche aujourd'hui Espoir/Microcosmos, un montage d'une paire de minutes qui vaut son pesant de... fourmis (?). Difficile de bien saisir la chose, autant le dire. Par défaut, je miserais plutôt sur un de ces fameux coq-à-l'âne que chérit JLG, qui laisse sa pensée vagabonder de mot en mot, des fois que, sur un malentendu, ça pourrait faire sens. Le bougre part donc d'un plan de Microcosmos, le film sur les insectes de Claude Nuridsany : on y voit un dindon picorer des fourmis, et on se dit que le Godard a derrière la tête la scène du Chien andalou de Buñuel ; ben non, finalement il part sur autre chose, puisque ce dindon, de fil en aiguille lui fait penser au mot "Condor" (ah ?), qu'il inscrit sur les images ; ensuite, suivez un peu, je vais pas tout vous dire, ce mot ouvre sur "La légion Condor" ; et enfin, bien sûr, vous précédez ma pensée, sur "L'escadrille Malraux"... Godard accompagne cette rêverie autour des mots d'images, et on passe du documentaire animalier à un film de guerre (L'Espoir de Malraux, il faut croire). Après ces deux minutes, le cinéaste semble nous poser la question : alors ? ça donne quelque chose ? Pour ma part, je dirais non, sauf si quelque chose m'a échappé, ce qui est bien possible. Pour cette fois, le Jean-Luc nous offre une oeuvre un peu trop sèche, sans émotion ni vraie réflexion captable, comme un essai flou d'une pensée qui ne l'est pas moins. Le gars a l'air de parfaitement se comprendre, pas nous, enfin pas moi en tout cas. Dernier coup de boule à l'ennemi de toujours, Malraux, dans ce raccourci entre le con dindon et l'ancien chantre de la culture bourgeoise ? Farce dérisoire sur le message du film de Malraux, renvoyé à la simplicité du documentaire sur les insectes ? Ou vague tract poétique sans but ? Moooui. A moins que ce ne soit autre chose encore ; avec Godard, allez savoir... En tout cas, un des rares JLG qui m'ait laissé un peu froid, qui ne m'ait ni énervé ni enthousiasmé, et à ce titre, je reste dubitatif face à icelui. Ca marque quand même des points pour notre partie "cinéma pointu".

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