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26 août 2010

Life during Wartime (2010) de Todd Solondz

19316703

On a connu par la passé un Todd Solondz beaucoup plus mordant : ces nombreuses - et parfois disons-le franchement ennuyeuses - petites discussions sur les idées de "to forgive or to forget" flirtent souvent avec un pathétique larmoyant, et au bout de trente minutes de film on aurait presque envie d'envoyer un camion de Kleenex sur le tournage du film... Oui, bon, les sujets ne sont certes pas vraiment olé-olé : une jeune femme, qui travaille dans la réinsertion, décide de quitter son mari - un ancien prisonnier, justement, qui n'est po totalement guéri de sa "perversion" -; un homme, accusé de pédophilie, sort tout juste de prison (c'est une manie) et rend visite, sans chercher à s'imposer, à ses deux gamins ; son ancienne compagne souhaite se remarier (cela reste dramatique comme sujet, non ?) mais n'a po l'air de faire 100% confiance à son nouvel amant... Même si on retrouve ce petit ton décalé du Todd, cette ironie grinçante lors de ces longs passage dialogués où l'on ne sait jamais si on devra finir par rire ou par pleurer, l'ensemble est plutôt dépressif, comme si toute la misère du monde s'abattait sur les épaules de cette pauvre famille (on suit, en particulier, le destin de trois soeurs); on pense évidemment à A serious Man - l'essentiel des personnages étant également issu de la communauté juive - sans qu'il n'y ait jamais vraiment la légèreté de ton des Cohen. Dès qu'une personne cherche du réconfort auprès d'un des membres de sa famille, ça tourne au vinaigre - c'est toujours la même histoire : tu y vas pour t'épancher et l'autre se plaint dix fois plus que toi -, dès qu'une personne espère voir le bout du tunnel, un drame survient... S'il y a des passages relativement casse-gueule que Solondz parvient à gérer plutôt subtilement (les discussions entre le père qui sort de prison et ses fils), certains sujets qui reviennent plusieurs fois sur le tapis mettent bizarrement mal à l'aise (ce même père, véritablement obsédé par le fait que ses enfants deviennent homo... Mouais...). Même si vers la fin, la notion essentielle de pardon semble avoir gagné du terrain auprès de certains personnages, l'atmosphère un peu "tiédasse" et morne de l'ensemble (ah ces mâles perfides ! - de l'épisode de Rampling en femme vieillissante ultra désabusée à la mère des trois soeurs qui conchie les hommes ; nan, la vie n'est po toujours gaie, ma bonne dame) a bien du mal à nous faire quitter notre siège vraiment jouasse (non seulement par rapport aux thèmes du film mais surtout par rapport à l'impact d'icelui). Unhappiness...

19401198

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