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7 juin 2009

L'Enfer des Tortures (Tokugawa irezumi-shi: Seme jigoku) (1969) de Teruo Ishii

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Si vous aimez les femmes tatouées aux seins nus que l'on attache, ce film sera pour vous un chef-d'oeuvre; si vous préférez la vie des criquets, c'est clair que vous pouvez passer tranquillement votre chemin. Franchement, on est déçu de voir ce Ishii produire des images aussi léchées sur un scénario aussi mou du bide. Entre un générique de début et de fin qui nous montre des images de tortures relativement violentes et dignes d'esprits terriblement torturés (la crucifixion avec perforage vaginal (appelons un chat, un chat), le coupage de tête à la scie géante ou le démembrement d'un corps - attaché à l'origine à deux arbres souples croisés et reliés à des cordes - (je rappelle aux enfants qui nous lisent que c'est du cinéma, et qu'il serait ridicule de tenter la même chose avec le hamster dans la cuisine)), on a droit à un défilé de créatures partiellement dénudées et décorées (on apprend que le sake peut avoir une influence sur le tatouage, faut que je me méfie) et qui passent pas mal de temps savamment attachées avant d'être fouettées - ça c'est pour la partie action et rinçage de l'oeil. Pour les plus intellectuels et sensibles d'entre nous, il est également question d'un vague concours entre deux tatoueurs et d'une pâle histoire d'amour qui tourne mal.

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Ishii a beau tenter une certaine déconstruction de son récit, l'intérêt de l'ensemble tourne court : après une scène d'ouverture assez fendarde (sûrement la meilleure, au final : une femme déterre un corps, lui ouvre les tripes pour en extraire une clé qui ouvre... je vous le donne en mille : sa ceinture de chasteté; on comprend qu'elle respire, mais pas de bol, elle pète la clé dans la serrure et pas un serrurier d'ouvert à cette heure...), cette scène d'ouverture, donc, est suivie d'un long flash-back qui va nous mener jusqu'au milieu du film. On suivra le parcours de la donzelle dans ce bordel de grands malades sexuels avant qu'elle finisse crucifiée et brûlée en pleine mer (l'autopsie s'avère compliquée, clair); les deux tatoueurs s'en sont donnés auparavant à coeur joie sur son corps pour se gagner les faveurs du shogun - le gagnant du plus beau tatouage peut repartir avec l'élue de son coeur - et après un match nul, ils continueront à se tirer la bourre de façon malsaine. On a droit, en prime et en toile de fond, à la vente de ces esclaves du sexe tatoués à un Hollandais pas très catholique qui, semble-t-il, vu son maquillage et son jeu outré, tente d'imiter Depardieu dans Cyrano de façon ridicule. Bon, c'est vraiment pour se pencher - avec suspicion - sur l'oeuvre de cet azimuté d'Ishii (à la recherche, sait-on jamais, d'une perle?), que je vais découvrir dorénavant à toute petite dose...

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