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4 octobre 2008

Quelques Veuves de Noirmoutier (2006) d'Agnès Varda

varda

Oui, bon, c'est vrai que ce n'est pas forcément le truc qui vous fout le plus la patate, d'autant que les derniers plans d'Agnès Varda, seule sur la plage, à côté d'une chaise vide, sont chargés d'une émotion intense. Mais toutes ces femmes sont touchantes dans leur volonté d'évoquer l'absence ou la non-présence, c'est selon, de leur moitié. Des femmes de marins qui avouent, pour certaines, s'être peut-être plus facilement habituées au "départ" de leurs maris, qui avaient l'habitude de partir 15 jours ou plusieurs mois en mer, mais au final 14 portraits en tout qu'il serait un peu vain de vouloir mettre dans le même panier. C'est plein de dignité, Agnès Varda a toujours la pudeur de détourner sa caméra - superbes inserts au passages toujours au diapason avec le fil du récit - quand l'émotion se fait trop forte. Certaines parlent aux photos dans leur solitude, quelques-unes sont aidées par leur foi, la plupart a gardé l'habitude de dormir du même côté du lit (...), ce sont en apparence de petits détails intimes mais qui prennent beaucoup de sens dans leur deuil, même après plusieurs années. Il y a une femme de marin qui s'occupe de marais salants qui reconnaît avoir toujours "habité avec la mer", une autre qui évoque la difficulté d'être seule quand la nuit tombe car le soir "on pense double", autant de petites expressions, parfois maladroites, parfois pleines de poésie, qui tentent de traduire un souvenir, un quotidien, une douleur. C'est d'une grande sobriété et d'un tact absolu. En un mot comme en cent, la Varda's touch.

Va là pour voir tout Varda

   

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