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25 septembre 2007

Le Fils du Désert (3 Godfathers) (1948) de John Ford

 

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3 hommes et un couffin rencontre Gerry et tout ça sous la houlette de John Ford...  Avouez que c'est quand même un peu fort. Et oui, les éternels bizarreries de l'histoire du cinéma. Voir en tout cas John Wayne refuser quoiqu'il advienne de donner le sein à un bébé, c'est pas courant.

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Suite à un braquage, trois desperados - notre John, un Mexicos, et un gamin blondinet (sorti lui tout droit de Unforgiven)- se retrouvent complètement à sec dans le désert d'Arizona; le shérif qui s'est lancé à leurs trousses ayant fait un trou dans leur réserve d'eau et ayant rapidement détaché ses hommes sur les lieux de réservoirs alentour, ils errent rapidement comme des âmes en peine. Qu'il s'agisse de course poursuite - la carriole du shérif étant lancée à pleine vitesse derrière les trois braqueurs - ou de filmer ces mêmes hommes dans une tempête de sable (avec des lumières rose-jaune-verte qui n'arrêtent pas de changer (ou mon lecteur déconne vraiment)), dans ces cas-là John Ford est un maître absolu et on se surprend à sentir le vent dans ses cheveux et le sable dans ses yeux. Alors que nos trois hommes sont à l'agonie - d'autant que le gamin est blessé et pompe toute l'eau -, ils tombent miraculeusement sur une femme sur le point d'accoucher, en rade, en plein désert. C'est la panique à bord, mais le Mexicos va assurer comme un chef et nos trois hommes de se retrouver tout d'un coup parrains d'un Robert William Pedro (Pedro en premier c'était plus sport mais non). Entre découverte des fringues pour le bébé et le graissage de son corps à l'huile d'essieu, on se dit que le cow-boy avait décidément plus l'habitude des vaches que des gamins (mais je fais pas le malin non plus). Nos trois rois mages, inspirés par la Bible, décident de mettre le cap sur "New Jerusalem" en suivant l'étoile du Nord (j'invente rien et c'est quand même un peu cucul) et préférent tour à tour se sacrifier plutôt que d'entamer la ration d'eau du baby. Seul John Wayne - décidément quel homme - parviendra à bon port et, une fois sous les verrous,  bénéficiera d'une remise de peine énorme pour endosser son nouveau rôle de père. Il aura entre-temps traversé des grandes étendues de lac salé sans même croiser un type avec une étoile sur son tee-shirt (cela s'appelle du "ciné comparé"). Pour être franc, peut-être que Boujenah dans le rôle du Mexicain c'était jouable, mais Dussolier en Wayne, pas crédible. Un John Ford sauvage avec quelques moments d'innocence gaga dans ce monde de brutes et de truands.

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Go old west, here

Commentaires
V
je me suis bien marré même si ça ne me serais jamais venu à l'idée de lier Ford à Serraut. Nous avons en même temps un goût commun pour ces deux photographies. Pour la tempête de sable, il est probable que votre lecteur déconne. Pour le reste j'adore ce film, Wayne est un grand acteur comique.
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