Dimanche à Pékin (1956) de Chris Marker

C'est encore une photo (vue dans son enfance, - celle de l'allée des tombeaux Ming) qui amorce et qui déclenche ce reportage sur la Chine des années 50. Marker prend le principe d'une journée banale dans plusieurs quartiers de la ville: classe en plein air, bateleurs,  opéra, marionnettes, scènes de gymnastique, autant de vignettes de la Chine dite "moderne"; cette Chine qui, souligne Marker, s'est aussi bien engagée à combattre les maladies et les mouches que le capitalisme (pour les mouches, il y a encore des pièges en bas de chez moi, pour le capitalisme, j'ai l'impression qu'on a baissé les bras). La présence de la poussière porte certains Chinois à porter des masques, autant dire que pour eux le SRAS demeure une promenade de santé. On aperçoit également la Cité interdite, la place Tiananmen et le palais d'été (rappelle-toi, Gols, ce petit bord de rivière où nous nous tenions si gentiment la main - je déconne, j'avais la crève en plus) qui n'ont pas vraiment bougé (oui bon le tombeau de Mao, certes) et qui font curieusement déserts vu l'afflux de touristes (surtout locaux, ma bonne dame) aujourd'hui. Bref, une petite note d'humour pour finir avec ces deux amoureux qui se rendent au zoo et qui doivent "parler tendrement du dernier plan quinquennal" - dur. Rien de fantastique mais dommage que je n'ai que les commentaires en anglais sinon mes étudiants y auraient eu droit demain.

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