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6 février 2023

Las Vegas parano (Fear and Loathing in Las Vegas) (1998) de Terry Gilliam

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Jamais été un fan de Gilliam post Brazil... Ça se confirme avec ce truc que j'ai enfin osé regardé jusqu'au bout... C'est proprement calamiteux à mes yeux. Vous me direz, oui, il faut le voir sous influence ce truc... Je vous répondrai, sous influence ? tu parles, au bout de deux minutes, si jamais tu as le moindre goût à la drogue, tu t'en échappes pour aller prendre une dose plus forte (jusqu'à évanouissement), mais jamais tu tiens pendant deux heures devant ce film... C'est donc, faisons bref et efficace, l'histoire d'un Depp encore jeune qui imite un caméléon speedé et de Benicio Del Toro qui a pris quelques kilos ; en virée à Las Vegas, ils vont gober tout ce qu'il est possible d'ingurgiter en terme de produits illicites. Déjà que tout est affreusement laid à Las Vegas, eh bien pour la peine, cela le sera encore plus... Nos hommes éructent, gueulent, se trainent comme des savates, voient la vie en fuchsia, vomissent, se menacent, s'attachent, déconnent, se réveillent en sursaut, vomissent, éructent, se menacent, ont des flashs, vomissent. Oui, on regarde la chose de façon assez hallucinée (hébétée, hein), en se disant que Gilliam a une confiance énorme en son univers grave torve... Le problème, c'est qu'au bout de cinq minutes on a un peu compris le principe (on joue de la focale, de l'effet spécial à la main niveau lumière, on te vrille la caméra dans tous les sens pour faire genre, tu vois) et on se tient à son siège en se disant que non, on ne va pas vomir, même pour être au diapason... On risque surtout, d'ailleurs, plutôt, de s'endormir, tant le truc tourne méchamment en rond (maudit (plan sur ce) manège), se plaît à être bassement misogyne au besoin (Cameron Diaz, Ellen Barkin et Christina Ricci en font les frais) et joue dans la surenchère non pas tant au niveau des drogues, finalement, que de l'ennui... Gilliam, dès qu'il a les moyens techniques, envoie du pâté au niveau des décors et des effets visuels en tout genre mais oublie tout simplement d'écrire une ligne narrative captivante, un gag drôle et fin, laissant acteurs principaux et caméos de luxe libres de faire leur petit numéro de dingue à tout va. Vraiment pas ma came. Very bad trip.

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