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15 mai 2022

La Fureur du Dragon (Meng long guo jiang) (1972) de Bruce Lee

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Voilà ma foi un bien joli documentaire sur Rome et j'en suis le premier surpris, moi qui découvre ce petit homme bondissant que fut Lee. J'exagère à peine, tant ce film, écrit par Lee, durant sa première demi-heure tout au moins, se la joue uniquement touristico-comique : Bruce débarque en Italie pour aider un oncle dont le restaurant est pourri par des malfrats (avec la touche des années 70, ils font plus penser aux Village People qu'à des loubards mais passons). Forcément, au début, Bruce est perdu dans ce nouveau pays (il s'assoit sur les toilettes ce con, rires), il ne connaît pas la langue (il commande cinq potages au resto, rires), ni les coutumes (il se fait aborder par une prostituée, la suit naïvement, rires), ou encore est perçu par ses collègues du resto comme un pauvre avorton tout sec (rires). Il visite béatement Rome (on s'est assis sur le même banc Place Navona, on a déambulé dans les mêmes allées à Tivoli, je vous jure) mais a comme l'impression jusqu'alors de ne servir à pas grand-chose. A la première rixe, par exemple, il montre ses muscles (il a des muscles sous les bras comme les chauves-souris) et défenestre tout le monde : avec ses pieds, avec ses poings, avec ses petites flèches en bois pour stopper les types armés, avec ses deux nunchaku (qu'il doit cacher dans son slip, assurément), il fait fureur (du dragon)... Il se gagne ainsi l'amitié de ses collègues et de cette petite cheffe de resto aux fossettes si creuses (Nora Miao, miaou). La bande de loubards va revenir une fois, deux fois, trois fois se faire massacrer (bon là, ils ont dû finir par se lasser) et le boss du gang (après avoir tenté tout de même de l'assassiner) ne voit qu'une solution pour l'éliminer : le faire combattre face à Chuck Norris en plein Colisée - c'est le fameux combat des chefs de 15 minutes chorégraphié à mort (je dois avouer m'être endormi bêtement mais je l'ai repassé par pure honnêteté intellectuelle : c'est très mignon ce petit chaton qui vient souligner les attitudes de Bruce Lee, miaou bis).

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On ne va pas se mentir, ce n'est pas franchement par son don d'acteur, une nouvelle fois, que Bruce brille. Il a beau se dire qu'il a du métier, qu'il a pris des cours de comédie, cette première demi-heure où il joue les couillons est une démonstration de jeu outrée, maladroite. Bon, comme on visite quand même Rome et Tivoli, on prend son mal en patience (la caméra tremble sa mère sur certains plans, ils ont dû à mon avis tourner certaines scènes en loucedé, comme au Colisée où ils n'avaient pas l'autorisation - le combat se déroule au Colisée mais devant... des posters qui font mine de : on n'est pas dupe...). Vous allez me dire, ensuite, c'est surtout des combats... Oui, certes. Mais on se marre toujours un peu devant les roustes que se prennent ces grands dégingandés moustachus habillés en orange (ils se donnent l'air méchant et se prennent un maximum de gnons dans la tronche) et devant ces petits cris du Bruce qui minaude un peu - et sa souplesse, hein, aussi, remarquable en tout point. On sent, chez notre homme, très souriant au départ, que la colère lui monte au nez et qu'il va rapidement finir par régler leur compte à tous ces pizzaïolos du dimanche. Enfin, un décor grandiose, un combat en apothéose (et vas-y que je t'arrache des touffes de poils au torse de Chuck - âme anti-esthéticienne s'abstenir) et le petit homme de montrer qu'il est grand par la force, le tonus, et l'esprit (notons la longue scène de l'échauffement avant l'affrontement, un bel hommage à ce sport qui nécessite de se chauffer, comme le tennis de table, dans les règles de l'art). Un film sportif (plus trop social, certes), bon esprit dans sa façon de péter la gueule aux méchants (juste un Nippon cette fois, on progresse : ce n'est pas l'ennemi étranger exclusif), et puis, bon, Bruce, une légende quand même... Bon ben j'avance moi dans ma retro Bruce Lee, on va en voir le bout...

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