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29 avril 2020

Dollar (1938) de Gustaf Molander

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Ça ne coûte rien de se taper une petite comédie sentimentale inter-couple avec Ingrid Bergman dans tous ses éclats ; mais ça rapporte pas grand-chose non plus. Oh rien de totalement affligeant dans cette histoire où l'on fait connaissance de trois couples, en apparence bien assortis, sauf que le mari de l'une aime la femme de l'autre et vice-versa ; des affinités "amicales" entre hommes et femmes qui finissent pas peser sur les relations maritales de chacun des individus concernés... Pour tenter de pimenter la chose (puisque tout le monde fait mine de draguer l'autre mais que rien ne se passe), on ajoute au scénar deux-trois données : 1) l'un des maris est un joueur endetté jusqu'au cou qui ne peut plus compter sur la fortune de sa femme ; qu'à cela ne tienne, Ingrid, qui a un faible pour lui, fait tout pour rembourser ses dettes dans le dos de son propre mari (déjà fortement jaloux) ; 2) la femme du joueur, lors d'un séjour au ski où tous se retrouve, fait une chute et reste paralysée : une paralysie physique ou mentale, là est la question, tant elle est jalouse d'Ingrid ; 3) enfin, une parente "américano-suédoise" du mari d'Ingrid, pétée de thune, vient leur rendre visite : forte en gueule, se piquant d’être experte en psychologie et en médecine douce, elle va tenter de faire la leçon à chacun, mettant le nez dans les petites infidélités (de surface) de ces trois couples... Bon.

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Alors, oui, c'est pas méchant dans le fond mais ça tourne un peu vite en rond : les discussions sont vives, Ingrid est charmante, et fait preuve de caractère : tour à tour enjôleuse avec son mari ou son "amant potentiel" ou particulièrement nerveuse avec cette parente toujours prête à la remettre en place ; on avoue (et c'était un peu le but recherché dès le départ) qu'on a d'yeux que pour elle, savourant (comme Molander) les quelques gros plans qui sont réalisés sur ce si doux minois. C’est tout de même un peu court. Au niveau de la forme, le format est court (75 mn au garrot) et, comme les discussions vont bon train, sont souvent vifs, pleins de petites piques les uns envers les autres, le film ne s’avère pas franchement rasoir. C'est juste que le récit ne décolle guère et que les petites scènes féminines hystériques de la parente ricaine ou de la femme du joueur finissent parfois par taper sur les nerfs... Le happy end sera forcément de rigueur (tout rentre dans l'ordre), la bonne morale est préservée et la millionnaire après avoir gonflé tout le monde et pratiqué un petit chantage amoureux, trouve tout de même l'amour. Bref, bien bourgeois tout cela. Reste Ingrid, heureusement, qui fait ses gammes.

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