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4 octobre 2019

L'Or se barre (The Italian Job) (1969) de Peter Collinson

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On est dans le film fun, dans le film de casse basique, dans le film d'automobile... Tout amateur de Mini, d'Aston et de Jaguar sera dans ses petits souliers devant ce film (à l'empreinte carbone terrible) et ce même s'il y a de la casse (les protecteurs de l'environnement en seront quant à eux pour leur frais avec les bagnoles qu'on balance dans les rivières ou dans les montagnes juste pour le spectacle - on était en 69, on n’en avait pas grand-chose à branler de l'obsolescence terrestre). Eh oui, on pouvait alors faire vraiment tout et n'importe quoi, toutes les jolies filles semblaient porter des mini-jupes (une mode qui fut trop courte) et même Benny Hill pouvait faire du cinéma (ici, il incarne l'informaticien de service qui aime les femmes girondes, très girondes - l'oversize était encore un sujet potache). Oui, je vous l'accorde, c'est une histoire un peu con comme un chapelet avec d'un côté les casseurs qui mettent des plombes à s'organiser (une heure de film avant de passer à l'action... sans même que l'on s'intéresse particulièrement aux différents membres du gang plus castés pour leur tronche (leur tranche ?) de rosbeef rigolote que pour leur finesse d'acteur) et de l'autre la mafia (il s'agit de piquer quatre millions en lingots d'or à Turin, pour la petite histoire) : les Ritals voient d'un sale œil ces English qui risquent de leur piquer leur patrimoine... Ils menaceront avec moult démonstration de force les casseurs, mais seront incapables d'agir le temps venu... Quant aux flics italiens, ils aiment faire des cascades en bagnole mais restent assez inopérants au niveau des interpellations. Bref c'est un film tout en couleur et en pétarade à la gloire des Minis qui vont parvenir à s'extraire d'un embouteillage monstre dans les rues de Turin : passage dans le métro, dans les galeries marchandes, sur les toits, dans la rivière, à travers les égouts ; c'est rigolo ces trois petites voitures bleu blanc rouge qui s'extirpent de toutes les situations... Oui, au-delà de ça, rien de franchement passionnant à se mettre sous la dent. Même au niveau des personnages : Michael Caine joue les dandys à femmes mais uniquement pour présenter au début deux-trois plans de gonzesses en petite tenue (69 et des femmes uniquement potiche - c'est un peu triste), Noël Coward joue les big boss du casse depuis sa cellule de prison avec un flegme tout britannique et Benny Hill finit par se faire pincer en pinçant les fesses d'une grosse dame dans le bus (rires gras) - le séducteur malgré lui, le gros ponte sûr de lui, le dragueur drolatique, des caractères plus que des personnages à part entière... Reste donc ce casse qui semble avoir mis la ville de Turin sens dessus-dessous pour les besoins du tournage. Un film qui part un peu en fumée et qui risque de faire frémir tout écolo ou tout féministe qui respecte. 69, année mécanique... Fun et creux comme un pot d'échappement - restent des couleurs vives...

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