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31 juillet 2019

SERIE : Big little Lies de Andrea Arnold - saison 2 - 2019

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Fallait-il nécessairement faire une seconde saison de cette excellente surprise d'il y a deux ans ? Eh bien, mes chers auditeurs, la réponse est oui. Andrea Arnold (qui ne sort pas de nulle part, loin de là) remplace Vallet et trouve la même intensité dans sa direction, la même justesse de ton. Faut dire, qu'au niveau casting on est gâââté avec une Laura Dern toujours plus dramatique, une Reese Witherspoon toujours plus bavarde, une Zoë Kravitz toujours plus à fleur de peau, une Shailene Woodley toujours plus, enfin toujours moins, bref un peu en dedans, une Nicole Kidman toujours un peu plus fêlée, à la limite de tomber en morceaux et bien sûr avec le stradivarius du drame, mademoiselle Meryl Streep, dans le rôle de la belle-mère ultime, aussi salope intérieurement que sage extérieurement (Streep, tu pourrais lui demander de jouer un ventilateur que tu verrais pas la différence avec un vrai - pratique en temps de canicule). Tout ce petit monde subit la tragédie de la saison précédente à savoir la disparition "accidentelle" d'un type violent (le mari de Kidman), disparition pas si accidentelle que cela puisque que l'une des cinq femmes (le clan des cinq) l'a un peu aidé à tomber des escaliers... C'est un secret qu'elles partagent, mais un secret qui va avoir de lourdes incidences sur la vie de chacune... Des divorces à l'horizon, des rabibochages, des périodes de doute, des périodes de dépression mais aussi des moments de combat pur et dur, à l'image de la Kidman qui va devoir se battre contre la Streep pour continuer d'avoir la garde de ses gosses... Une saison pour se serrer les coudes et ce malgré les coups durs qui n’ont de cesse de pleuvoir sur nos cinq femmes fortes aux talons d'argile.

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On en reprend une dose toujours avec le même plaisir : toutes les petites fêlures psychologiques de chacune sont clairement exposées (celles qui furent victimes de violences morales et physiques (de la part d'un mari, d'une mère...), celles qui aiment sans pouvoir vraiment aimer, celles qui trompent leur mari tout en l’aimant, celles qui connaissent la banqueroute après avoir flirté avec les sommets et tombent de leur piédestal...) et c'est toujours un vrai bonheur de voir chacune tenter de s'extraire (en solo, en duo, en cinquo) de ces terribles pressions (des mâles, de leurs (beaux)-parents, de cette putain de vie) qui pèsent sur elle. Ce lourd secret agit en fait comme un détonateur dans leur vie et met en danger l'équilibre que chacune pensait avoir trouvé ; il y a dans cette saison moins de longues séquences de face-à-face avec une psy, cette mouture semblant plus axée sur la volonté de capter les tourments intérieurs de chacune ; Arnold nous fait ressentir parfaitement les ombres qui s'abattent sur chacune d’entre elles (remarquable travail à nouveau sur le choix des musiques) avec comme morceau de choix le procès de Kidman face à cette pieuvre de belle-mère.... Attaquée, meurtrie, défaite, on pense que Kidman risque d'être la première à voler en éclats, à lâcher le morceau, à sombrer (toujours cette présence menaçante de la mer... une image angoissante que celles de ces vagues qui s'écrasent sur la plage, une image qui revient sans cesse au cours des divers épisodes). Heureusement (alléluia) ces femmes sont toujours pleines de ressources, toujours prêtes à sacrifier un bras, un membre, pour ressortir du combat la tête haute, pleine de dignité. C'est toujours remarquablement écrit et monté et chaque épisode nous donne notre lot de petites émotions intimes. Prêt à attendre encore deux ans pour avoir droit à une saison 3 du même carat.

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Commentaires
G
Interchangeable ? Vous vous êtes fait taillader les mêmes pomettes et le même menton, aussi, vous voulez dire ?!!<br /> <br /> J'aurais pourtant mis ma main au feu que...
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S
C'est la Shanguette pour la peine, mais c'est vrai qu'avec le temps on est devenu un peu interchangeable...
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B
Damn, la Golette, z'avez tout dit. <br /> <br /> Je pousse à la charrue et aux bœufs avec vous, même avant d'avoir maté le dernier épisode... le sixième m'a déjà laissé le cœur au bord des lèvres, c'est bon, ça le fait pour moi. <br /> <br /> Qu'est-ce qu'elle poutre, cette série ! Et pour une fois qu'on a pas à se taper treize épisodes de 59 minutes par saison. Là, pas de gras, pas de ratiocinage au rabais ou de plans à rallonge, nos cinq Montereysiennes étant plutôt toutes du genre à tailler dans le vif, au rythme de ces délicieuses ritournelles soul et psychédéliques. Bref, de la balle, les BLL.
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