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2 décembre 2018

Moment to Moment / Two Tons of Turquoise to Taos Tonight (1975) de Robert Downey Sr.

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Voilà ce qu'on est en droit d'appeler un pur film expérimental... Du genre où on ne comprend absolument rien ? Ouais, du genre, sachant que là, en plus de pédaler dans la semoule face à ce bout à bout de séquences disparates, on ne ressent pas vraiment, comment dire, d'émotion. Quant à l'aspect esthétique général, on ne peut le qualifier de particulièrement poétique.. Non, non, je ne suis pas dur. Le propre de ce film de Robert Downey Sr. est d'être volontairement décousu ; on saute (d'où le premier titre donné à ce film… avant un second qui la joue plus énigmatique) d'une scène à l'autre avec comme seul fil conducteur (éventuel) l'omniprésence d'Elsie Downey qui s'amuse (enfin, on espère pour elle) à incarner différents personnages... On pourrait peut-être, sous toutes réserves, penser tenir une clé du film quand on la voit sniffer de la coke dix minutes avant la fin. On se dit ah tiens, il s'agit sans doute d'un truc post-surréaliste des seventies à voir sous influence... Tout en restant malgré tout un peu perplexe sur cette analyse bien superficielle... Elsie danse (et se trémousse très bien), chante, grimace, parlotte... Avec différents individus. Ah tiens Seymour Cassel ! C'est bien l'un des seuls qu'on reconnaît dans le lot. Des saynètes, disais-je donc, durant lesquelles des gens parlottent la plupart du temps sous forme d'aphorismes (?) qui ne m'ont personnellement pas vraiment marqués. Ah oui là, tiens, quatre personnes dont un vieux qui jouent au football américain...

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Bref, un véritable sacerdoce ? On n’ira pas jusque-là d'autant que le cinéaste tresse un film tellement marabout-bout-de-ficelle-selle-de-cheval qui va tellement vite (les séquences durent quoi, une minute chacune ?) qu'on a à peine le temps de poser son ennui. On comprend rien mais une fois qu'on a compris qu'il n’y avait rien à comprendre, on se laisserait presque prendre au jeu de cette tranche de cinéma vintage seventies : tout est permis, on a le droit de faire n'importe quoi, allons-y gaiement... Cela nous aide au moins à comprendre pourquoi le fils s'est fait choper plus d'une fois dans un état peu catholique - ce film peut servir de circonstances atténuantes vu le petit côté éminemment bordélique et "déluré" des parents. Une expérience, hein, qu'on ne qualifierait pas non plus d'indispensable... On attendra un peu pour fouiller l'ensemble de l'œuvre du sieur...

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 The Criterion Collection

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