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25 septembre 2017

Montana (1950) de Ray Enright

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Ray Enright est un simple réalisateur de série B en fin de carrière ? Certes, mais il est loin de nous tromper sur la marchandise ; s'il est bien difficile de dire quelle fut la part de Walsh sur ce tournage (pas trouvé d'info), il est clair qu'on est face ici à un petit western haut en couleur (superbe Technicolor vintage), joliment rythmé (he's got the rythm, the Ray) avec un casting ma foi bien sympathique : Errol Flynn, sûr de son charme, the red head Alexis Smith qui met le feu au colt, et des seconds couteaux de choix (le vilain Douglas Kennedy et le coolos Paul E. Burns). L'histoire est digne d'un Wallace et Gromit puisqu'il s'agit de revenir sur la guéguerre dans le Montana entre moutons et bovins... Oui, vous pouvez sourire, c'est un sujet digne et original ; les éleveurs de bovins voient d'un mauvais œil ces enfoirés de moutons qui bouffent tout et qui puent... Tout éléveur de bêtes laineuses se voit automatiquement menacé de mort. Flynn, grand spécialiste du gigot qui aimerait s’installer sur ces terres hostiles, se rend vite compte qu'il n'aura pas la partie facile face à ces gros boeufs du Montana ; il décide donc de jouer du flingue (tu veux me provoquer en duel, tu vas panser ta main), de draguer ouvertement la rouquine experte en bovins du coin (Errol il sourit, elle tombe... En plus il joue de la guitare) et, devant l'adversité, de se la jouer finement politique (si tous les petits éleveurs de bovins pouvaient se donner la main et accepter de se faire du beurre avec de la laine, cela changerait la donne). On sait dès le départ qu'il va gagner sur tous les tableaux mais on fait semblant, pour la forme, de croire au suspense...

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Oui, certes, c'est cousu de laine blanche et l'on comprend au bout de dix minutes que Flynn finira par avoir la crémière, son sourire et son beurre. Mais on apprécie tout de même au passage sa finesse (se rendre dans un bar sans armes pour être deux fois plus désarmant), son romantisme (il pousse la chansonnette "reckon I'm in love" avec une subtilité dans le double sens qui faire rougir la rousse Alexis (au physique indéniablement technicolorien)) et son sens de l'adversité (il rodéoïse, mène ses moutons à la baguette et détourne un troupeau de boeufs lancé à grande vitesse avec toute la virtuosité que lui permet le fond d'écran en transparence). C'est ultra attendu mais on apprécie de bout en bout la cool attitude de notre Flynn qui cherche toujours à rebondir. Enright, sur un scénar en peau de chamois ou de chagrin, je sais plus, parvient à malicieusement meubler ces 75 minutes sans que l'on tombe dans un quelconque temps mort (ce qui est toujours appréciable) ; Flynn dégaine, roule des pelles, se prend des baffes et même des roustes avec toujours un sourire si doux qui en dit long sur sa confiance... Même si la fin est d'un mélodramatique un peu cucul (bien aimé tout de même la posture, les deux pieds dans le sol comme si elle était prise dans du béton, de la chtite Alexis qui se dresse farouchement face... à un troupeau de moutons - oui, bon, ça va), on accordera un accord de principe à cette série B esthétiquement (pour le moins) au-dessus de la moyenne.

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Walsh et gros mythe
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