Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
19 février 2017

Lotte (2016) de Julius Schultheiß

vlcsnap-error853

vlcsnap-error280

Premier film allemand qui possède une certaine énergie, en reposant sur l'abattage de son héroïne Karin Hanczewski as Lotte, mais qui demeure un petit peu court en bouche. Lotte est une donzelle dans la trentaine au caractère bien trempé mais qui ne semble au demeurant vouloir s'encombrer de certaines responsabilités. Dès le départ elle se fait éjecter par son petit ami et se retrouve à devoir camper à droite à gauche chez d'anciennes connaissances ; elle tombe finalement sur un bon plan en ayant la garde d'un appart un peu pourave pour trois mois. Travaillant en tant qu'infirmière (à l'hôpital mais aussi à ses heures perdues), elle va tomber coup sur coup sur son ancien copain (Marcel) et... sur sa fille, de quinze ans déjà. Le moment est-il enfin venu pour elle de grandir ?

vlcsnap-error415

Le cinéaste ne s'économise pas pour suivre à la trace sa Lotte, adulescente qui tente d'initier sa fille aux conneries de sa jeunesse : clope, coke, sexe. Un moyen pour elle (dans cette tentative de connaître sa fille) de se reconnecter avec son passé ; il apparaît tout de même clairement que la fille semble avoir plus la tête sur les épaules que la mère qui fonctionne un brin à l'instinct - et qui ne fait pas preuve d'une rigueur à toute épreuve dans son taff dont elle se fera d’ailleurs virer. C'est la chtite Greta, également, qui force la Lotte à revoir le Marcel (rencontre qui se termine en queue de poisson) puis à renouer avec sa propre mère (on en saura pas plus, le générique tombant avant les retrouvailles : on a compris que l'essentiel était pour la Lotte d'assumer d'une certaine façon son passé). On peut apprécier les séquences où Lotte et sa fille tentent de reconnecter et d'installer entre elles une certaine complicité (même si la mère tombe, c'est le moins qu'on puisse dire, dans une certaine facilité). Au-delà de ça, le film ne tente pas vraiment de creuser beaucoup plus loin : si Lotte accepte un ou deux compromis, on ne cherchera jamais vraiment à comprendre ce qui l'a poussée par la passé à prendre telle ou telle décision, ni à dresser un portrait psychologique en profondeur de cette femme pugnace mais diablement légère. Une œuvre de jeunesse dans tous les sens du terme, bien menée mais qui reste bien superficielle.

Commentaires
Derniers commentaires