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18 février 2017

La Légende de Zatoichi (vol. 26) : L'Odyssée finale (Zatôichi) (1989) de Shintarô Katsu

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Treize ans après le dernier épisode de la série, Shintarô Katsu remet lui-même le couvert et permet à ce masseur aveugle mythique qu'il a pris tant de plaisir à interpréter durant toutes ces années de livrer un baroud d'honneur. Outre le fait de constater que notre héros a morflé avec l'âge et qu'il semble moins intrépide que par le passé (il se prend d'ailleurs une rouste d'entrée), on grimace dès le départ devant l’image un peu terne pour ne pas dire verdâtre qui ne semble pas retrouver le granulé et le format vintage d'origine. Ensuite, on reprend tout de même assez vite ses marques avec notre héros qui se livre à ses activités favorites : faire le filou au jeu de dés, repartir avec la caisse et mettre minables les personnes qui l'attendent à la sortie. Zato se retrouve on the road again avec déjà un paquet d'ennemis à ses trousses. Katsu, pour cet ultime épisode, se lance alors dans une séquence un peu olé-olé par rapport au reste de la série ; une femme yakuza drague ouvertement notre ami Zatoichi aux bains (souvent cela s'arrête après un bisou chaste) et le vampirise littéralement sexuellement. Notre masseur ressort de là pimpant comme jamais et se met à sautiller et à trottiner (comportement plus qu'étrange chez notre aveugle) sur son éternelle route poussiéreuse - un point pour l'humour voire deux si l'on ajoute le passage drolatique de la rencontre avec le peintre (un samouraï qui joue au bon copain et qui sera sur le final son ennemi juré - classique) : celui-ci demande à Zatoichi de poser et de ne point bouger : surgit au même moment une troupe d'individus à chapeaux larges qui s'immobilise juste derrière notre héros ; le peintre leur ordonne de repartir immédiatement - un petit gag qui mange pas de pain (d’autant qu’on retrouvera nos hommes quelques mètres plus loin en tueurs sanguinaires). Par trois fois – puisqu’on évoque les tueurs -, notre homme au sabre tombera dans un guet-apens mené par une dizaine d'individus ; à chaque fois notre célèbre masseur décanillera les gus en un clin d'oeil (efficacité redoutable). Katsu nous gratifie pour la peine d'organe (oh ! un nez qui vole) et de membre tranchés (oh ! mon bras droit) avec en bonus quelques petits geysers de sang spectaculaires - il faut bien qu'on s'amuse un peu pour la dernière.

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On entre alors dans un gros ventre mou (le trafic entre membres du gouvernement, Zatoichi qui trouve refuge auprès de bambins) et on regrette que cet épisode fasse trente minutes de plus que le standard habituel (on l'aime bien notre gars, on veut pas le quitter si vite, mais avouons que le film perd méchamment en intensité). Il est clair que la moitié du budget figurants et hémoglobine a été mis de côté pour la conclusion avec une armée entière aux trousses de notre aveugle préféré. Ça tranche, ça gicle, ça mouline à tour de bras et la moitié de la population nipponne s'empile dans les petites rues de ce village enfin libéré de ces politiciens véreux. Le combat final contre le samouraï félon dure une demi-seconde comme un pied de nez avant le générique de fin : notre héros est invincible, il n'a plus rien à démontrer. Un épisode de trop ? On serait tenté de dire oui, même si on peut comprendre la petite jubilation de Shintarô Katsu à reprendre pour le grand écran ce rôle qui a fait sa gloire, tout en montrant que le gars en a encore sous la pédale (et dans le slip ? Oui, c'était pas obligé). The legend is dead, vive la légende (et il recommença de voir les 26 épisodes dans l'ordre... bon, on attendra la retraite, hein).

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