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24 avril 2016

La Baie sanglante (Reazione a Catena) (1971) de Mario Bava

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Ne faisons pas l'innocent. Si le principe d'un film d'horreur et de décaniller un maximum de voisins en usant de procédés divers et originaux pour les trucider, La Baie sanglante est une réussite en son genre et vous en aurez pour votre argent. Si vous cherchez un polar futé et stimulant, passez plutôt la tondeuse. Cette fameuse baie attire donc toutes les convoitises : on a enfin réussi à se débarrasser de la proprio, retrouvée pendue (qu'elle soit sur une chaise roulante et qu'on ait conclu à un suicide, cela met tout de même un doute sérieux sur le soin apporté à l'enquête) et les divers héritiers et autres investisseurs aimeraient mettre le grappin sur ce petit coin de paradis... Paradis, tu parles, en attendant le coin est aussi dangereux qu'une banlieue chaude de Marseille et l'essentiel du casting (y'aura-t-il au moins un survivant ? C'est tout le suspense - sans vouloir spolier disons qu'au moins un poulpe survit au carnage) sera victime de mort violente. Bava, à la caméra, aime à filmer les couchers de soleil sur ce lac paisible mais semble surtout préférer les mises à mort sanglantes et brutales ; tout y passe : coup de serpe qui te fend le visage en deux, empalement (c'est pratique quand un couple fait la bête à deux dos sur un lit), égorgement (une Suédoise de passage dont la mini-jupe (micro-jupe ?) a une fâcheuse tendance à laisser voir sa petite culotte aura, même sous le choc, le soin de prendre une pose sexy – qu’elle en soit remerciée), coups de fusil, empalement bis, massacre à grands coups de couteau dans les omoplates... autant de meurtres qui ne laissent aucune chance de survie à la moquette...

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Alors, oui, bon, même si Bava tente de multiplier les pistes sur les (premiers) meurtriers, le suspense ne fait guère long feu vu qu'ils sont vite réduit à une poignée... et comme ils sont, semble-t-il (si ce n'est ces quatre couillons de touristes qui avaient mal choisi leur destination du week-end), tous prêts à s'assassiner les uns les autres, on ne fait pas non plus grand cas du tout premier meurtrier. Les cadavres ont donc tôt fait de s'amasser dans cette petite baie, paradis des insectes, où le poulpe (le fameux poulpe) se révèle un amateur de cadavre et où les baignoires se remplissent vite de corps humains baignant dans les globules rouges (fluo). C'est un concept qui en vaut un autre et avouons que Bava ne cherche pas vraiment à sauver quiconque - quels que soient son origine sociale ou son sexe - dans ce massacre sans tronçonneuse. Seuls les ptits nenfants abandonnés pourraient éventuellement trouver grâce à ses yeux dans ce monde d'adultes turpides, vénaux et opportunistes ? Ouais, je serais vous, je ne chercherai pas trop vite à tirer des conclusions... Une Baie résolument sanglante mise en scène avec un certain soin (vintage) par un Bava adepte de corps humains dégoulinant d'hémoglobine par tous les pores. Et l'omelette ? Non, ça va, je vais passer mon tour ce soir. Du gore assez léché ne nécessitant, à sa vision, aucune perte de neurones.

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