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9 octobre 2015

Au Service de Sa Majesté (O.H.M.S.) (1937) de Raoul Walsh

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Walsh excelle à mélanger les genres dans ce film une nouvelle fois assez bien emballé : film noir, film romantique (avec deux triangles amoureux pour le prix d'un : Anna Lee étant convoitée par le héros (Wallace Ford, genre de sous James Cagney) et John Mills et Wallace Ford se trouvant lui-même entre deux femmes : Anna Lee, fille bien sous tout rapport, et Grace Bradley, petite chanteuse de goguette), film d'aventures (on voyage sec : US, Angleterre et Chine), film de guerre et film dramatique pour conclure. Wallace Ford, accusé à tort d'un meurtre à Chinatown (le film est loin d'être pro-chinois à vrai dire) se voit obliger de fuir les US. Nanti d'un passeport canadien, notre Wallace qui a endossé l'identité de l'homme qu'il est accusé d'avoir tué, se retrouve enrôlé quasiment "de force" dans l'armée britannique. Notre très désinvolte Ricain à la coule va avoir un peu de mal à rentrer dans le moule strict des English : baratineur, rigolard, corrupteur, mytho, il se verra plus d'une fois remis à sa place. Sentimentalement, notre petit gars rêve de séduire la belle Anna Lee mais ne fait guère dans la finesse... Il tente de l'avoir un peu au forceps en n'étant jamais le dernier pour relever des challenges - The typical American fort en gueule et débrouillard (à force de l'ouvrir à tout bout de champs, il se retrouve notamment sur un ring de boxe face à une masse... Wallace relèvera le gant avec brio après avoir mangé deux fois le tapis ; il se verra également devoir pousser la chansonnette et jouer des claquettes devant ses pairs). Il se retrouvera finalement après avoir désobéi une ultime fois (l'Américain n'accepte pas les règles mais finit toujours par remporter la partie...) à la pointe des forces britanniques en Chine pour venir sauver sa belle recluse dans une Ambassade. On s'attend à un happy end de circonstance et on sera un brin surpris : le Ricain ne cacherait-il point sous ses airs hâbleurs l'âme d'un parfait gentleman ?!

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C'est relativement distrayant, Walsh étant borgne mais point manchot pour passer d'un genre à l'autre avec une étonnante facilité. S'appuyant sur des dialogues qui font la part belle à la causticité et l'ironie, Wallace traverse cette histoire avec une certaine inconscience, toujours prêt à aller de l'avant, sans toujours savoir où cela va le mener. Malgré son inconscience et un sens très limité des responsabilités - il suit ses instincts et advienne que pourra -, il est celui qui est capable d'actes héroïques - à défaut d'avoir été toujours réfléchis. Un bon vieux héros rigolo et un peu bas du front qui obtient sur le fil sa petite part de grandeur. Surprenant (dans le changement de rythme et de genre) à défaut d'être toujours prenant (petite baisse de tension à mi-parcours).

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Walsh et gros Mythe,

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