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19 avril 2013

Le Cri de la Victoire (Battle Cry) (1955) de Raoul Walsh

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Comment papa on fait pour devenir un vrai Marines ? Ben faut s'engager d'abord puis se faire raser la tête, faire tout plein d'exercices pour savoir marcher au pas à l'unisson avec ses collègues, ne pas avoir peur de se faire traiter de raclure par son sergent instructeur qui vous autorisera à la fin par l'appeler par son petit nom, faire des marches à la con de 90 km aller et retour sous la férule d'un Van Heflin qui veut battre des records dans l'armée, tout ça tout ça,  et enfin un jour tu auras la chance de pouvoir débarquer sur une plage exotique pour te faire exploser les tripes. Film de guerre donc ? Et ben non en fait, même si Walsh traite de tous ces différents épisodes du bon soldat ; seulement il semblerait qu'il le fasse plus pour la forme (ouah tous ses figurants en bataillon sur les quais avant d'embarquer...) que par réelle envie. Sur les longues 2h30 de ce film, il s'intéresse en fait surtout aux multiples affaires de coeur de nos jeunes recrues : le type qui se fait cocufier, celui (incontournable chez Walsh) qui se retrouve entre deux femmes (la brune Dorothy Malone qui n'a po froid aux yeux ni aux gambettes et la blonde girl next door Mona Freeman), le dragueur qui tombe soudainement raide dingue amoureux d'une jeune veuve de guerre, le romantique qui flirte avec une blonde à se damner (elle envoyait quand même sacrément du bois Anne Francis dans sa jeunesse) qui elle-même flirte avec un autre Marine... Bref c'est bien compliquer tout ça, les élans de l'amour, les déceptions bien sûr, les peines, aussi, parfois, et puis les loves bigger than life...

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Disons-le gaiement, on s'ennuie quand même un peu à suivre ces différentes historiettes d'autant que les personnages sont loin d'être passionnant psychologiquement parlant (le grand chef Van Heflin qui fait la gueule pendant 2h20 - je vous dis pas pourquoi il arrête de la faire..., le bucheron un peu concombre, le blondinet en recherche de repère, le binoclard triste comme un parapluie aux Seychelles...). Heureusement donc qu'il y a des gros seins (oups, nan, ça c'était la chronique précédente), alors disons des scènes un peu sexy (ah ouais, ok, l'argument pèse tout aussi lourd...) pour pimenter un peu cette longue préparation militaire qui n'en finit pas (faudra qu'il se batte ce con de Van Heflin pour que ces hommes surentraînés puissent enfin aller sur le front et se faire pilonner leur mère...) : Dorothy Malone, à ce petit jeu, remporte la palme haut la main ; qu'il s'agisse de la séquence pin-up de charme avec buste en avant et téton qui pointe sous un gros pull ou encore de la coquine scène d'"effeuillage" réalisée malicieusement sur une chaise, on sent tout d'un coup son attention de spectateur lambda se tendre. On aura droit aussi à un beau roulage de pelles effectué à même le plancher (sont chaudasses ces néo-zélandaises... enfin jusqu'à un certain point) et autres baisers de cinéma sur méga grand-écran - ben oui c'est en scope Monsieur... Au-delà de ça, on ne peut pas dire que Walsh semble s'être vraiment creuser la tête sur ce Battle Cry : des sentiments de base sous haute tension, des amitiés viriles (Van Heflin est un dur mais tout le monde le respecte parce que dans la troupe, euh, y'a pas de jambe de bois, y' a des nouilles mais... ah ben, si tiens justement il y aura une jambe de bois - ce sera d'ailleurs the séquence émotion : j'ai perdu ma jambe, laissez-moi crever les gars... mais ta femme, ton nouveau-né ?... J'ai dit nan... ben oui mais ta femme, ton nouveau-né qui t'attendent et qui t'aiment ?... Ok, fait péter la prothèse... cool, un happy end) mais rien de vraiment original et d'émotionnellement remuant dans tout ça... Ptit cru.

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Walsh et gros Mythe, clique

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