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30 mars 2013

Le Monde fantastique d'Oz (Oz the Great and Powerful) (2013) de Sam Raimi

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Je ne suis pas un grand fan des films dont les décors sont 100% numériques ; autant dire que ce Oz partait… plutôt bien avec ce joli début en noir et blanc dans une bonne vieille fête foraine comme on en fait plus. On découvre un héros (James Franco) au sourire Colgate (sourire dont il ne se départira jamais - on se dit que cela aurait été un bon rôle pour Jean Dujardin), un type dragouilleur et à peine plus doué que Garcimore dans ses tours de magie. Le temps pour lui de s’attirer de gros ennuis (jamais flirter avec la copine de l’homme fort, c’est un classique), et le voilà parti en ballon dans le merveilleux (mais aussi dangereux) monde d’Oz ; le noir et blanc laisse la place à des couleurs d’ordinateur toujours aussi laides, et l’écran « carré » de s’élargir à l’infini ce qui produit toujours son petit effet. Ces vingt petites minutes de « cinoche à l’ancienne » sont assez jouissives (même si l’on n’est pas dupe par rapport à certains effets numériques), cela n’a pas duré, nous voilà dorénavant dans un paysage de poster d’ado acnéique. Notre petit magicien est rapidement considéré comme un messie dans ce monde où règne la terreur ; autre petit problème à l’horizon pour notre Oz Dom Juan : l’identification des forces du mal risque d’être particulièrement coton dans ce pays où toutes les reines du pays sont charmantes… Quelle est donc la reine maléfique, hein, et comment combattre ces méga-démons, telles sont les questions. Po évident pour notre homme dont le sourire vire rapidement au jaune vu qu’il n’a dans sa mallette que cinq tours de magie tout pourris.

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Il y a quelques belles idées à sauver dans ce film de Raimi, qu’il s’agisse de cette poupée de porcelaine ultra craquante ou de cette métaphore guère voilée sur le pouvoir forcément magique du cinéma. La fragilité de l’une est joliment rendue (et Oz de pouvoir sauver cette créature imaginaire aux jambes brisées quand il en était incapable dans la réalité (la jeune fille handicapée de la séquence d’ouverture): c’est m(o)ignon tout plein) quant à la force d’évocation de l’autre, elle est pour sa part spectaculairement et assez intelligemment « mise en scène ».  Raimi à travers Oz rend ainsi hommage à la magie du cinéma décliné avant tout comme un travail d’équipe (les petites mains qui réalisent les costumes, les penseurs qui trouvent des moyens ingénieux pour monter une armée « mécanique »,…).

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L’illusion cinématographique parviendra à vaincre les forces du mal (cool) et le tout de se conclure avec un incontournable… baiser de cinéma. Tout cela est de bonne guerre, encore faut-il être adepte de cette débauche d’effets spéciaux numériques qui malheureusement vient contredire son propre sujet (l’ingéniosité des effets à l’huile de coude)… Spectaculaire, mouais, joliment pensé en un sens, certes,  mais ce monde ultra-colorisé possède au final dix fois moins de charme que ces vingt premières minutes  « vintage » (toute proportion gardée). Un peu dommage sur deux heures de film un peu longuettes.

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