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Shangols
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GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
7 juin 2012

Un Homme est passé (Bad Day at black Rock) (1954) de John Sturges

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Je me suis pour ainsi dire régalé avec ce "petit film" de Sturges bénéficiant d'un casting de choix (Tracy, Ryan, Marvin, Brennan, Borgnine, Dean Jagger, Ann Francis...). Tracy, vieillissant, manchot, débarque au milieu du nulle part dans un village (une poignée de bâtisses) du grand Ouest ricain. Sa mission : retrouver un Jap censé s'occuper d'une ferme. Rien de bien méchant a priori, seulement l'accueil qui lui est réservé est on ne peut plus froid ; certes, les habitants du lieu n'ont po vraiment l'habitude de recevoir des visiteurs, vu que c'est la première fois en quatre ans que le Pacific Express daigne s'arrêter dans leur "gare". Mais Spencer n'est pas du genre à se démonter et parvient tant bien que mal à s'installer dans une chambre d'un hôtel désert qu'on lui annonçait complet... On se doute qu'il y a anguille sous roche dans cette atmosphère étrangement lynchienne avant la lettre. Robert Ryan fait figure de grand enculé - rôle qui lui va comme un gant -, ses deux "hommes de main" (Borgnine et Marvin) d'enculés énervants et violents, quant au shérif (le soupe au lait Jagger) et le croque-mort du coin (Brennan), ils se contentent de se tenir à carreaux... Spencer mène malgré la pression sa petite enquête et ne tarde pas à découvrir (à l'aide d'une preuve digne d'un Sherlock Holmes) que le Jap est mort. Quel bel enfoiré, dans ce village qui se serre méchamment les coudes, pourrait être à l'origine de sa disparition ?

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Tracy, ultra débonnaire même s'il ne faut pas non plus le pousser dans ses derniers retranchements (Borgnine sera le premier à morfler sa mère), fait merveille dans ce rôle du "un contre tous". Ne se départissant presque jamais de son attitude flegmatique, il va progressivement tenter de se faire un ou deux alliés dans ce village qui camoufle un lourd secret ; plus il s'approche du mystère, plus il est lui-même pris dans une terrible tenaille, mettant sa propre vie en danger ; mais l'ancien engagé qu'il est en a vu d'autres. Unité de lieu, unité de temps, unité d'action, le drame qui se joue dans une atmosphère de plus en plus tendue est magnifiquement mis en scène (magnifique utilisation du scope dans les scènes de "groupe" : certains cadres se révélant digne d'un tableau d'Edward Hoper, d'autres jouant subtilement sur les formes géométriques plus classiques - subtile disposition triangulaire dans le photogramme ci-dessus avec l'enflure Ryan dont l'influence rayonne (oh oh !) sur les autres villageois) par un Sturges mitonnant son suspense. L'absence totale de chaleur humaine contraste avec la chaleur de ce village perdu au milieu du désert et d'imperceptibles petites gouttes de sueur perlent sur le front de tout bon spectateur forcément plein d'empathie pour ce Tracy têtu comme une mule. Le dénouement s'annonce torride, pour ne pas dire fumant, Sturges tenant les rênes de sa trame jusqu'au climax... Excellente découverte portée par des acteurs au caractère bien trempé. Vrai satisfecit, dirait mon éminent co-blogueur nouvellement jardinier.

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Go to the Mid-West

Commentaires
P
J'aime Boby Lapointe et sa fantaisie, mais lui, on comprend ce qu'il dit ...
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O
Sacré Stooges.<br /> <br /> Chaque fois qu'il passe, le zigue, ou qu'on le descend de son train (-train), fwoofff, ça blogue en vrille ! A se demander...<br /> <br /> En attendant, depuis son bout de quai à Black Rock, il a vu passer Previn, Boby, via Gainsbarre et Tino... Shangols, c'est The Banwagon, en fait ! <br /> <br /> <br /> <br /> De Boby , une qui me plie comme un cachalot, c'est celle qui commence comme ça : <br /> <br /> <br /> <br /> "Andrea, c'est toi <br /> <br /> l'amante la plus belle. <br /> <br /> Veux-tu m'aimer ? <br /> <br /> Dis, à m'aimer, <br /> <br /> Consens, va ! <br /> <br /> <br /> <br /> Re-phonétisée : <br /> <br /> <br /> <br /> Entre et assieds toi <br /> <br /> Et monte la poubelle.<br /> <br /> Veux-tu mémé ? (encore une! )<br /> <br /> Dis à mémé <br /> <br /> Qu'on s'en va.<br /> <br /> <br /> <br /> etc. etc.
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A
Allons allons, Pétinella... rangez donc votre gavel de magistrate et faites comme Shangols, le marmiton, mamie blog n° 1 et moi, c'est-à-dire comme Boby Lapointe:<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai fantaisie de mett' dans ma vie<br /> <br /> Un p'tit grain de fantaisie ! Youpi ! Youpi !<br /> <br /> Moi j'en ai marre<br /> <br /> J'vais à la foire<br /> <br /> Puisque ma mère est toujours alitée<br /> <br /> pourquoi pas en proflter ! Youpi ! Youpi !<br /> <br /> La voilà donc sur un cochon qui tourne en rond<br /> <br /> Quelle joie de vivre ! Ah ! Ah ! Ah !<br /> <br /> L'énivre ! Ah ! Ah !<br /> <br /> Y a Albert qui est derrière, qui la serre<br /> <br /> Et elle le laisse faire !<br /> <br /> Ouais !
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M
Ah, Proutinella-Chi-Chi !<br /> <br /> Les pouets sont aussi utiles à l'Etat que les joueurs de quilles et les fatalismes montagneux, mais encore plus - c'est dire- que les jeux antinomiques !<br /> <br /> Tiens, un bisou sur vos joues de mamie blog! (Faut profiter tant qu'il est temps aaah.. roucoulait l'autre, là, le Corse à gomina et gros bedon). <br /> <br /> Smack ! <br /> <br /> <br /> <br /> @ On aura not' revenge, Bondage! C'est dit. <br /> <br /> Ugh.
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P
J'avoue que je suis dépassée par cette langue de patagon. Vous postez des lignes et des lignes pour ne rien dire du tout à l'arrivée. A quoi ça sert? A exister, un peu ?..
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