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26 mai 2012

La Loi des Bagnards (Convicted) (1950) de Henry Levin

"How do i know what's right ? You've taken away everything I got : you've taken away my freedom, my citizenship. The only you've left me is a certain sense of loyalty to those guy down there [in prison] I 've had to live with. And now you want that too !?"

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Glenn Ford vous a toujours fait penser à un setter irlandais sous la pluie au regard mouillé ? Eh bien il ne devrait pas vous décevoir dans ce film où les malheurs s'accumulent sur sa pauvre tronche. Le grand Glenn ne pensait pourtant point à mal alors qu'il dansait avec une "dame" à la cuisse légère dans une boîte ; seulement voilà, un "habitué" a traité la dite-dame de noms d'oiseau et le poing du Glenn est parti comme un réflexe - simple rixe du samedi soir... ? Ben po vraiment : et d'une pasque le gars, bien assommé sur le coup, va clamser, de deux parce qu'il s'agit du fils d'un ponte politique. Comme le Glenn est défendu comme un gland par un avocat trop tendre, le voilà qui se chope cinq ans de prison (picoler ou se battre, il faut choisir, toujours dit...). On peut comprendre qu'il soit vénère d'autant qu'il a déjà passé 4 ans de sa jeune vie à l'armée... C'est ce qu'on appelle un destin noir...

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Avant d'avoir une chance d'être libéré sous parole, le Glenn va en suer sa mère... Il tente tant bien que mal de ne pas trop se faire remarquer mais lorsqu'il apprend que son père, déjà malade, vient de mourir, il craque et bastonne un gardien arrivé au mauvais moment... Ça sent clairement le roussi pour notre héros confiné en cellule d'isolement mais l'arrivée, en tant que directeur de la prison, du couillu Broderick Crawford pourrait être sa planche de salut : cet ancien procureur a une certaine "tendresse" envers le gazier dont il connaît le parcours "malchanceux" ; la fille de Broderick, Dorothy Malone, a également un faible pour ce setter abandonné dans sa cage. Le Crawford va l'employer en tant que chauffeur et le Glenn de retrouver un certain goût de vivre et un espoir au contact de la caressante Dorothy... Seulement voilà, un meurtre est commis au sein même de la prison : Glenn connaît le meurtrier mais refuse de coopérer avec Crawford... Ben ouais, qu'est-ce qu'il lui reste, putain, à part sa loyauté envers ses compagnons d'infortune ?

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Sympathique "duel" d'acteur entre un Crawford léonin qui fait montre de son autorité (il te calme une foule de bagnard en colère en deux clins d’œil) et de sa capacité à faire preuve d'empathie envers les prisonniers (il fait quand même moins le malin quand il apprend que son barbier perso purge une peine à vie pour avoir égorgé un type), et un Ford qui traîne sa chienne de vie comme un boulet ; le destin du pauvre Glenn semble indéniablement partir en peau de chagrin et même si les Knowland (!) père et fille lui permettent d'avoir un petit sursaut d'optimisme, il ne tarde pas à se retrouver au fond du trou - payant pour ainsi dire le prix de sa fidélité envers ses "proches"... Le Glenn finira-t-il par se faire adopter ? Va-t-on, malgré la noirceur dans l'ensemble du bazar, vers un happy end digne d'un épisode des Télétubbies ? Hum, hum, le suspense reste entier dans ce - petit - film noir qui vaut surtout par la présence de ces deux gueules du cinéma ricain... Un "film de prison" moyen, quoi, sans séquences résolument fracassantes même si cela s'agite un poil sur la fin - un faible échange de coups de feu finalement vite réglé... Po tout fait convictu, c'est ça. 

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