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10 mars 2012

Martha Marcy May Marlene (2012) de Sean Durkin

19963031

Avec tout le respect que je dois à Elizabeth Olsen qui campe, avec tout son charme et sa fragilité, cette jeune femme détruite psychologiquement après avoir passé quelques temps avec une petite bande de pseudo-hippies "sectaires" et peu recommandables (j'y reviens), ce MMMM, qui a toutes les allures du "film-à-récompenses-à-Sundance" (petit coin perdu des Etats-Unis, gros malaise de vivre, atmosphère cotonneuse et limite planante, tu vois (et, et... oui, il a choppé un prix) -, m'a rapidement gavé. Durkin passe des plombes à nous faire comprendre que la chtite Olsen a kekchose qui s'est un peu brisé dans sa tête depuis cette expérience "extrême" avec de jeunes barbus... On sent bien qu'elle est toute paniquée et affolée au moindre petit bruit d'écureuil qui ferait tomber sa noisette, et la caméra de n'en point finir de tanguer comme pour nous donner le vertige... Bon, les faits ! lance-t-on à l'écran, en attaquant de rage sa deuxième bière (ben oui, on est d'autant plus colère qu'on a l'impression d'avoir déjà vu cent fois ce genre d'intrigue...) Ce n'est parce que Durkin prend un malin plaisir à ne pas nous lâcher une info pendant, allez, facilement trente minutes qu'il est Gus Van Sant - voilà, ça c'est dit. Ah donc MMMM, notre perso principale, après quelques jours tranquilles passés dans cette communauté (on y joue de la gratte - toujours se méfier des joueurs de gratte) va connaître sa "première petite désillusion" : elle se réveille (elle a été droguée) alors que le chef du clan la prend par derrière. Moi, perso, j'aurais commencé à me dire que c'était franchement pas cool de sa part avant de lui transpercer le cœur avec une épingle à cheveux ; MMMM, elle, boude un poil, mais quand on lui explique (l'une des femmes du sérail) qu'elle vient de passer sa plus belle nuit et qu'elle est sur le chemin de la purification, elle s'adoucit (elle donnait l'impression d'avoir depuis le début deux neurones, elle n'en avait en fait qu'un et pas fiable). C'est sûr qu'ensuite elle met le doigt dans l'engrenage... Bref. C'est là que tu te demandes quand même ce qui finalement a bien pu la faire craquer : une partouze avec des tortues ? (tu as le temps d'imaginer des trucs parce que la pseudo atmosphère éthérée du film, c'est bien gentil cinq minutes mais n'est pas Sofia Coppola qui veut - et même...). Ah en fait, comme ils passaient leur temps perdu (par bande de 4-5 jeunes gens) à visiter des maisons pour voler des candélabres (!) et autres babioles, un jour cela a mal tourné et l'une des plus jeunes femmes a mis un coup de ciseau à un proprio po très très content de cette petite visite impromptue. Ah oui, c'est mal, en effet, il était temps de se réveiller, ma fille... Les sectes, même si (ou "surtout si"...) le guide a l'air cool et joue de la guitare , c'est dangereux et mal ; si, en plus il y a abus sexuel, demande de thune, vol voire meurtre, il vaut mieux se tenir sur ses gardes... MMMM passe plus de quatre vingt dix minutes avec un regard tout vide et toute affolé, et elle fait peine ; Durkin trousse une atmosphère trop po saine (une certaine maîtrise de l'outil cinématographique, ouais, mais rien de bien original au final) qui lasse. Un film pour pas grand chose, quoi, vite oublié.

19655907

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