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Shangols
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GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
27 novembre 2011

Lady Lou (She done him wrong) (1933) de Lowell Sherman

"- Ever since I sang that sung, it's been haunting me.
-It should haunt you. You murdered it"

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Mae West est le cauchemar sexuel de Christine Boutin, alignant les liaisons à une telle vitesse qu'elle pourrait faire facilement passer DSK, dans un autre genre, pour un eunuque. Toute la distribution masculine va défiler dans ses bras, qu'il s'agisse de deux pontes de la pègre, d'un voleur qui s'est retrouvé en prison à cause d'elles - elle croque les diamants avec le même appétit qu'un caïman peut avoir pour les antilopes -, un jeune premier ruskof, ou le responsable de l'Armée du Salut - un Cary Grant jeune et svelte dans sa tenue noire moulante ultra saillante. Toutes poses chez elle deviennent provocation - elle est gironde mais se dandine comme une anguille -, toutes paroles - celles de ses chansons  (ma préférence allant sur celle sur le jockey "I want him to keep going till he comes to me..." - je crois que c'est clair) ou de ses réparties ("I'm taking your time", dit un innocent Grant qui se retrouve seul avec elle dans sa chambre, "what do you suppose my time is for ?", rétorque-t-elle avec une œillade suggestive) -  étant allusions sexuelles. C'est une opportuniste vénale et mâline (j'assume l'orthographe) à laquelle tous les hommes succombent - seul le Cary Grant semble bien caché son jeu, mais on est point au bout de ses surprises... On sent bien qu'à l'époque le fucking code Hays n'est pas encore réellement entrée en vigueur et que la Mae s'en donne à cœur joie pour faire palpiter le pitit cœur des hommes - je dis "cœur" pour rester poli.

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Ça ne plane peut-être guère au dessus de la ceinture mais cette petite heure de film ultra rythmée passe comme un charme. La donzelle Mae anime cette boîte, où la bière coule à flot, à tous les étages - qu'elle soit sur scène devant un public en transe ou dans ses appartements où les hommes défilent à la queue leu leu (...) - semblant avoir un don pour provoquer des élans de générosité à son égard (elle est tellement couverte de trucs qui brillent qu'elle ferait presque penser à un coffre-fort en Suisse). Mais la bougresse, à force de jouer avec le feu (ses accointances baignant tous dans divers trafics po clairs) sans réellement se soucier des jalousies qu'elle provoque au passage, pourrait bien finir par se brûler... A moins qu'il y ait vraiment un Dieu pour la canaille... Une petite œuvre très légère et délicieusement coquine (rah, Mae West frôle (...) parfois la vulgarité mais ne soyons point mauvaise langue) qui permet de clore une journée harassante avec un minimum d'entrain. C'est pas rien, nan.   

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