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26 novembre 2011

La Fin d’un Tueur (The Dark Past) (1948) de Rudolph Maté

"I dont kill sick people, I cure them" - William Holden, banni du gouvernement Sarkozy

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Rudolph Maté - réalisateur de l'excellent D.O.A. - donne dans le film noir freudien. Ou comment, lorsqu'on est un gros radin de tueur, se faire psychologiser gratos. Mais ne soyons point caustique, vu que ce n'était sûrement pas vraiment ce que Lee J. Cobb - tout jeunot alors - avait en tête (hummm...) lorsqu'il décida de prendre en otage William Holden, le plus flegmatique des profs de psycho. Ce dernier, qui avait décidé de passer un week-end paisible avec femme, enfant et amis dans sa petite maison secondaire était loin de se douter qu'il allait finir pas bosser toute la nuit sur le cas clinique d'un killer et découvrir par là mêmes sa vocation (expert psychologue pour les keufs). Lee J. Cobb est un nerveux de la gâchette et il n'y a à cela rien d'étonnant vu les cauchemars chelous qu'il fait : pris entre deux mini-averses de pluie noire (c'est tourné en négatif, forcément), il se réfugie sous un parapluie percé ; il tente d'obstruer le trou, en vain, et se retrouve enfermé dans une prison - si vous faites le même rêve, ce film est pour vous et pourrait ainsi vous empêcher de faire une grosse connerie. Mon vieux Holden, qui n'est pas tombé de la dernière pluie, va peu à peu faire baisser la garde à notre tueur pour que celui-ci lui confie toutes ses petites misères d'enfance. Ainsi, il pourra livrer à Cobb, pris dans les rets d'un traumatisme d'enfance, les clés de ses problèmes et le délivrer de son mal. Amen Freud - C.Q.F.D.

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Vous allez me dire, c'est plus original que la sempiternelle histoire de l'otage qui tombe amoureux de son kidnappeur - On imagine mal, c'est vrai, Holden rouler une grosse pelle à Cobb mais pourquoi pas, cela dit. Dommage que le film repose tout de même sur cette seule idée qui traîne un peu longueur (les petites séquences où Holden joue aux échecs avec son "patient" et celle où il plante des flèches dans le dessin représentant le conscient et le subconscient d'un quidam sont sympathoches en soi, ouais, mais ne renverse pas non plus un mammouth) et que les "intrigues" parallèles, vaguement ébauchées, donnent l'impression de n'être que du remplissage : ainsi la vaillante servante ou le gamin qui tentent de jouer au héros en s'échappant, l'un des invités (dont la femme flirte grave avec l'un de leurs amis) qui tente de gagner du galon auprès de sa douce en jouant les bravaches, la femme de Holden ultra réconfortante auprès de la petite amie du tueur - un poil too much... vi. La confrontation entre ce zen Holden et cet agité de Cobb n'est au final pas inintéressante en soi mais le scénar demeure tellement cousu de fil blanc que le suspense fait... chou blanc - c'est un film noir, quand même! Quant à la paralysie partielle de Cobb résolue en deux coups de cuiller à pot, elle ferait presque passer Holden pour un V.R.P. de Lourdes. Solidement monté et interprété, c'est vrai, mais un film noir, psychologiquement parlant, un chouilla simpliste.     

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