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18 mai 2011

Take me to Town (1953) de Douglas Sirk

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Somme toute pas un chef-d’œuvre de Sirk, même si l'on retrouve une bien belle idée sirkienne : alors que toute la petite communauté (essentiellement féminine et puritaine) se ligue contre Vermilion O'Toole - Ann Sheridan (celle-ci, après avoir échappé à la police - seul son compagnon de l'époque ayant réellement trempé dans des affaires louches - est employée dans un cabaret de cette petite ville), la Vermilion aidée vlcsnap_2011_05_18_18h19m12s46du robuste et droit Sterling Hayden (veuf avec trois petites têtes blondes, bûcheron à l'occasion et prêtre le week-end) va avoir l'opportunité d'une seconde chance ; un combat loin d'être gagné d'avance mais la Belle va faire preuve d'une belle pugnacité et d'indéniables qualités humaines pour réussir à s'imposer. Un scénario cousu de fil blanc - au bout de dix minutes de film, il n'est guère difficile de deviner comment la chose va se dérouler - mais égayé par la présence des trois têtes blondes qui prennent royalement en main la destiné de leur pôpa. Se refusant de se voir "adoptés" par l'une des vieilles filles de la ville qui convoite leur pater (c'est peu de dire qu'elle a, selon l'expression consacrée, un balai dans le cul - la photo ci-contre prouvant l'existence du dit balai), ils décident de se rendre d'eux-mêmes au cabaret du coin pour faire leur choix... Vermilion, poursuivie par la police, ne va point tarder à considérer cette proposition comme une aubaine - cela lui permet de se faire oublier pour quelques jours : reste seulement à persuader le père qu'il a tout à gagner à sa présence dans son foyer, notamment lorsque celui-ci s'absente plusieurs jours pour aller, tel un Charles Ingels, en plus sexy, couper du bois - et plus si affinité, cling cling...

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La Vermilion est bonne cuisinière, gagne ses galons de protectrice en tuant elle-même une ourse - saynète gentiment comique où après avoir tué la bête d'un coup de fusil (les yeux fermés), elle finit par s'évanouir - et se montre habile couturière en habillant de pied en cape les trois nains - mignonne petite séquence où les quatre, vêtus du même tissu, vont se baigner, une séquence mignonnement reprise à la fin... avec le pater. Vermilion va montrer qu'elle est prête à tout donner à la communauté pour monter un spectacle (histoire de récupérer de la thune pour bâtir une église, amen) et le Sterling de mouiller lui-même sa chemise (joli fight contre un homme qui insulte sa Belle... avant de commencer son prêche) pour l'imposer face aux mauvaises langues. Bon, certes on se tape pas sur les cuisses, mais ces petits éclairs de légèreté suffisent à nous faire avaler le morceau. Sterling, Ann et les trois bambins forment une famille recomposée bien touchante, ma bonne dame, et cette œuvre technicolorisée à mort (c'est vrai que ma version bave un poil, j'avoue) se regarde avec un œil gentiment attendri - mouais, dans un bon jour quand même, n'exagérons point. Un Sirk optimiste en diable c'est toujours à prendre, allez, positivons à notre tour.

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