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Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
22 mai 2011

Voyage au Pays de la Peur (Journey into Fear) (1943) de Norman Foster

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Une bonne vieille et classique chasse à l'homme propre au film noir, avec ce pauvre Joseph Cotten poursuivi en Turquie par des tueurs nazis, relevée de petites pointes d'humour décalé avec la présence de personnages hauts en couleurs - de Welles qui s'en donne à cœur joie en chef de la police secrète turque à ce tueur bedonnant (et terriblement maladroit) en passant par ce capitaine de bateau hilare à chaque fois que Cotten tente de lui faire part de ses problèmes... Une impression d'ensemble toute de même quelque peu mitigée à la vue de ce film relativement court : si le réalisateur semble prendre tout son temps pour nous faire rencontrer cette foule d'individus disparates et cosmopolites sur le bateau pris par Cotten pour tenter de semer (en pure perte) les tueurs, il semble que des pans entiers de l'histoire sont laissés de côté en cours de route (notamment la relation entre Cotten et Josette (Dolores del Rio) qu'on a quand même bien du mal à suivre...).

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On se laisse néanmoins séduire par cette situation quelque peu étrange dans laquelle se retrouve Cotten, qui, lors de sa traversée, a bien du mal à savoir à quel saint se vouer, à qui faire véritablement confiance. On se marre parfois franchement au détour de quelques situations qui frôlent l'absurde - ce "socialiste" qui, pour que Cotten se protège, file un parapluie avec un embout pointu et un canif grand comme mon pouce (on voit bien que Cotten n'est po vraiment équipé pour se sortir de cet imbroglio mais trouvera malgré tout une ingénieuse utilité au canif) - et on apprécie surtout l'originalité de quelques séquences (la scène d'ouverture - réalisée apparemment par Welles himself - avec cette caméra qui s'élève dans les airs avant de s'immiscer dans l'intérieur de ce tueur fan de 78 tours rayés) et celle d'autres plans relativement surprenants (cette "déstabilisante" contre-plongée sur Cotten hésitant à quitter le navire ou ces plongées magnifiques alors que Cotten, Welles et le tueur tentent d'"escalader" l'hôtel sous une pluie battante, sur la fin du film). Un final relativement haletant en soi, même si là encore on a parfois l'impression de "véritables trous" dans le scénar. Des hauts et des bas quoi, mais un voyage intriguant qui vaut malgré tout le détour, voilà.

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Noir c'est noir, c'est

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