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20 mai 2009

Buñuel et la Table du Roi Salomon (Buñuel y la mesa del rey Salomón) (2001) de Carlos Saura

Bunuel_y_la_mesa_del_rey_salomonBelle idée que ce film hommage à Luis Buñuel accompagné de ses deux acolytes d'enfance, Dali et Lorca, et magnifique plantage intégral au final. Une quête de la table du Roi Salomon qui se transforme en un mix du club des cinq (enfin, des trois pour le coup) à Tolède, d'Indiana Jones cheap, d'un Stalker mal digéré et totalement artificiel, avec en prime un clin d'oeil à Fritz Lang (le robot géant de Metropolis en image de synthèse, le crime parfait) et un saupoudrage bloubiboulgesque de poèmes de Lorca, de tableaux de Dali et de l'univers visuel et décalé de Buñuel. Saura mise surtout sur ses éclairages et ses décors (les acteurs, vaut mieux oublier) et c'est relativement pathétique, à tous les niveaux, d'assister à cet hommage qui tourne au carnage. Carlos Saura semble vouloir faire feu de tout bois : une introduction avec Jean-Claude Carrière himself qui évoque cette fameuse table de Salomon devant un "acteur", pseudo-copie de Buñuel, qui fait semblant d'être sourd (s'il l'avait été totalement cela nous aurait évité cette panade, dommage...), un Buñuel ensuite qui rêve de ce scénario improbable et qui a dû se retourner trente fois dans sa tombe s'il a eu le malheur de voir ce film en Enfer, un mélange putassier des religions catho, juive et musulmane, et une pincée d'érotisme à deux balles (pauvre Amira Casar et Valeria Marini utilisées uniquement pour jouer les bimbos d'occase). Seule l'affiche, magnifique, a un soupçon d'âme et il aurait mieux valu que je m'en tienne à cette image plutôt que de me plonger dans cette mer de (un mot ou deux, je vous laisse le choix) références superficielles et légères. Un remarquable navet gala-galactiquesque.

bunuel

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