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2 mai 2009

Chagrins d'Amour (Smilin' Through) (1941) de Frank Borzage

Une maison abandonnée, un coup de foudre, un lourd secret de famille, un amour qui devient impossible sauf si..., autant d'éléments qui ponctuent la carrière de Borzage et qu'on retrouve avec un certain plaisir, même si cette histoire à l'eau de rose a beaucoup de mal à vraiment convaincre au final. La mise en scène est un peu roploplo, on devine dix minutes à l'avance les rebondissements et Jeannette MacDonald, fardée comme une poupée de cire, prend un peu la tête avec ses airs d'opérette qu'elle répète à l'envi. Les couleurs du film sont un peu fanées, comme le scénario, mais on tente malgré tout, par fidélité au père Frank, de s'accrocher jusqu'au bout.

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Un vieil homme rumine la perte de sa femme depuis des dizaines d'années. Lorsque la nièce de sa femme se retrouve orpheline, il rebute à l'idée de l'adopter mais ne tarde point à devenir gaga de ce chtit bout blond qui joue du piano tout comme sa dulcinée. La chtite Kathleen grandit à vitesse grand V, devient le portrait craché de sa tante (forcément, c'est la Jeannette qui se colle les deux rôles) et rencontre par hasard dans une vieille maison décatie un jeune homme à fine moustache; celui-ci revient tout juste dans la maison de son père après un long exil : il y avait eu un coup de foudre, réel celui-ci (métaphore, nan?), juste avant que la Kathleen trouve refuge dans cette demeure, et autour d'un verre de vin nos deux jeunes gens se lancent des regards enamourés et échangent des petites phrases qui en disent long... La Kathleen laisse complètement tomber son aspirant avec lequel elle se baladait auparavant sous la pluie, ce dernier restant dans un coin, baba - ouais c'est dur parfois de se sentir bêtement en trop. Elle s'empresse forcément de parler de cet homme à son oncle adoptif dont le sang ne fait qu'un tour : Ken Wayne, le fils de cette pourriture de Jerry Wayne?!!! On sent le flash-back venir gros comme une maison, et c'est parti : je vous la fait courte, Jerry, super jaloux, a flingué la dulcinée de l'oncle le jour de son mariage, cela laisse forcément des traces... Kathleen jure qu'elle ne reverra jamais Ken, et des larmes et des larmes et des larmes, le Ken part au front (c'est la guerre de 14-18), et on se demande à voix basse, en sachant d'avance la réponse : vont-ils se retrouver un jour, l'oncle parviendra-t-il à pardonner...? Méga suspense.

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Quelques séquences en costumes terriblement empesées, des clichés romantiques qui font grincer des dents - Kathe et Ken à bord d'un canot sur fond de coucher de soleil et l'autre qui se remet en plus à chanter, arfff -, un Brian Aherne, dans le rôle de l'oncle, monolithique en diable - qu'il parle, dort ou meurt, on voit point trop la différence... et un coup de feu dans l'église, laissant un dramatique petit rond rouge sous le sein de la mariée, comme seul petit couac pour nous réveiller ou nous attendrir. Laissera pas beaucoup de marques en tête, celui-là...

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à l'aborzage ! clique

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