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10 juillet 2008

Le pays où rêvent les fourmis vertes (Wo die grünen Ameisen träumen) (1984) de Werner Herzog

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Comme quoi on ne peut pas toujours être scié par le Werner. Il reprend pourtant des recettes qui ont fait sa fortune : des Aborigènes en pleine quête spirituelle, une immense plaine de terre rougeâtre complètement dévastée par des recherches géologiques, de longs travellings en voiture pour ouvrir son film et de bien jolis panoramiques sur ce vaste territoire où se dressent comme des menhirs des monceaux de terre excavés, de 5grands élans musicaux inspirés (Fauré, Wagner...)... mais l'ensemble du film peine à convaincre. Les Aborigènes, en s'opposant à l'exploitation minière dans le but de préserver ce lieu "cosmogonique" hérité de leurs ancêtres super lointains, semblent s'aventurer dans un combat perdu d'avance. Après avoir obtenu de l'armée une immense caravelle verte de l'armée, comme un symbole grandeur nature de leur croyance millénaire, ils livrent une bataille juridique d'une grande dignité, à la cour suprême australienne qui finira par les débouter. Las, deux des gars abo s'envolent dans l'avion avant que leurs rêves ne se splashent quelque part sur des hauteurs désertes. Il y a un petit quelque chose de factice, dont Herzog n'est guère coutumier, dans cette volonté de dresser ces aspirations religieuses face au monde moderne. Un peu à l'image de cette mini histoire dans le film d'une vieille qui attend patiemment que son chien revienne des labyrinthes miniers où il a dû mourir depuis des jours : le trait paraît véritablement forcé et l'on peine à ressentir une quelconque émotion tout du long, ce qui est bien dommageable vu, par ailleurs, les regards de marbre des chefs de la tribu. Déçu mais point abattu devant cette fantastique "odyssée géographique" qui touche à sa fin.   

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Venez vénérer Werner : ici

 

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