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3 mai 2008

Kamikaze Club (Kyokatsu koso Waga Jinsei) (1968) de Kinji Fukasaku

Fukasaku n'y va point avec le dos de la cuillère pour fustiger la corruption qui a lieu à tous les étages dans ce Japon de la fin des années 60. Caméra à l'épaule, cadres "mouvants", petite musique sifflotée tarantinesque, arrêts sur image le temps de donner une précision, nombreux flash-back pour revenir sur "l'ascension" de Muraki, on ne sent pas lésé à la vision de cette bonne série B nippone.

2

Muraki, avec ses potes assez rigolards (2 types, une gonzesse), monte des magouilles en tout genre, leur spécialité étant le chantage, voir le chantage de maître-chanteur. Après avoir commencé dans le lavage des 12052chiottes (scènes relativement explicites) puis comme serveur à temps plein (compter 20 par jour), Muraki a décidé de passer du côté sombre : tous ces gens qui semblent bien propres sur eux sont remplis de crasse, et Muraki sait qu'il y en a un bon paquet qui ne sont en fin de compte que des cons (sic)... Autant profiter de la situation et se faire, comme les gros bonnets de la société, des thunes faciles. Au niveau du chantage, il y a de quoi faire : vendeurs d'alcool frelaté, patrons d'entreprise qui trompent leur femmes, beaux enfoirés qui filment les ébats pour les revendre... Muraki monte vite en grade et se tape en prime une actrice, qu'il a coincée dans une "position" redoutable pour sa carrière. Tout ça est plutôt bon enfant, voire carrément trop facile, et pis c'est l'incident; l'un des pères des mecs de la petite bande est retrouvé mort dans un port nauséabond. Le règlement de compte, qui suit, dans le milieu des yakuzas, fait monter d'un ton la pression. Fort de ce succès, la bande à Muraki s'attache alors aux pourritures du monde politique, mais cette fois-ci, ils ont peut-être vu un peu trop haut...

7

Fukasaku demeure relativement efficace dans son style, même si le film perd définitivement de son rythme dans la dernière partie. Mélange de tons assez réussi, avec déconnade débonnaire au bord de la plage et pissage de sang spectaculaire. On sent que Fuka s'amuse avec ses cadres qu'il bouge dans tous les sens, souvent uniquement pour le fun. Même si on est très loin du chef-d'oeuvre, la critique de la société nippone en creux est plus courageuse qu'elle en a l'air sans parler de ce matérialisme dévorant qui pointe le bout de son nez et la volonté de croquer dans la pomme, pour nos héros qui ne veulent pas disparaître dans cette foule de zombies. Sympathoche.

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