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5 décembre 2007

Va, Vis et Deviens de Radu Mihaileanu - 2005

18406711Un chtit nenfant éthiopien aux grands yeux tristes est contraint d'abandonner sa môman sur une musique triste, et se retrouve en Israël, obligé de se faire passer pour Juif alors qu'il ne l'est pas. Mais au fond de son coeur pur, et malgré les lazzis et les insultes racistes de ses voisins, il garde la conviction qu'il reverra sa môman, et en attendant il parle à la lune sous la surveillance de son papy gentil.

Non, on n'est pas dans le pire épisode de Candy : on est dans un film "du monde", concerné, de gauche, absolument citoyen et indiscutable... et infiniment chiant. Même Ken Loach n'aurait pas osé un tel didactisme dans les personnages, même Walter Salles n'a pas ce goût 2pour le schématisme et le bien-pensant. Bien sûr, si on n'aime pas Va, Vis et Deviens, on est certainement un monstre d'insensibilité ; eh bien tant pis, disons que c'est mon cas. Tout ce qu'on imagine qu'il va se passer, au bout de 3 minutes de film, se passe effectivement, bien dans les marques, bien comme on s'y attend : oui, il y aura les scènes déchirantes du petit Schlomo se heurtant à la méchanceté des gens ; oui, il y aura cette femme forte et belle qui se battra pour qu'il soit aimé ; oui, il y aura un travelling et de la pop pour montrer que Schlomo est amoureux ; oui, il y aura l'enfant qui écrit à sa môman sous l'oeil bienveillant et mouillant d'un vieux rabbin... Mihaileanu va au bout du bout de son bâton de guimauve, au fond du fond de ce cinéma sucré et naze. On aura même droit à deux petits 18406706poings qui se serrent devant l'injustice du monde sur une musique que n'aurait pas reniée Enya. C'est nul, tout simplement, et ça passe allégrement à côté de son ambition, pourtant belle (parler du racisme ordinaire, et de cette communauté noire à laquelle on refuse le droit à la judaité) : on ne voit plus que les défauts cinématographiques de cette fresque mielleuse, et on oublie le discours, noyé sous des tonnes de bons sentiments. A vouloir toucher le monde entier avec ses jolies opinions, Mihaileanu livre un long pensum symboliste et tracé au stabylo.

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