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10 mars 2007

La Cité Interdite (Man cheng jin dai huang jin jia) (2006) de Yimou Zhang

20060928112201435_1_Si Zhang Yimou nous livre moins une daube que le dernier Chen Kaige, on peut  pas dire vraiment qu'il arrive à convaincre avec cette pseudo histoire shakespearienne et autre révolution de palais avec batailles de 300.000 figurants clonés qui doivent faire marrer le George Lucas - c'est dire.

Un Roi empoisonneur, une Reine qui rêve de vengeance (Gong Li, que dire, un poil trop en colère peut-être...), un fils amoureux de sa belle-mère et de sa demie-soeur (il a le rôle le plus compliqué, c'est clair), un second fils à la botte de sa mère et un troisième fils qui, comme tout le monde s'en fout de lui, veut jouer sa carte perso... Ca complote, ça se regarde de travers, ça s'aime à demi-mot et surtout la vengeance gronde. On tourne un peu autour du pot pendant 45 minutes et une fois que tout est clair, on a droit à encore 30 minutes de 18715467_1_mise au point (pour le spectateur un peu benêt qui confondrait tous les personnages) avant une ultime partie où ça charcle grave, faucilles contre lances (ouais marteaux c'était tendancieux), et moult effets spéciaux digitaux dans le genre "démultiplié" po toujours très réussis (et je parle pas des feux d'artifice à la fin faits sur télécran...). Si l'esthétisme du palais peut déjà faire loucher (il est devenu aveugle ou daltonien Zhang Yimou ou quoi? Ce rose pétant et ce fuschia mariés avec du jaune, du vert et du bleu, brrrrrrr... Ou est passé le conseiller artistique de Ju Dou????), l'attaque de ces hommes araignées qui tombent du ciel sur le palais du médecin impérial (un type pas clair) avec plein de fjjjjjiouuuuuuuuuuuuuuu de la mort et des costumes récupérés à partir des chutes de fringues des cavaliers noirs du Seigneur des Anneaux n'est pas non plus un must dans la grâce et la poésie. Bref on a droit à des scènes d'intérieur ampoulées - Gong Li boit son médicament pour la 28ème fois, Gong Li pleure, Gong Li a les seins super écrasés dans sa tunique (c'était pour voir si vous suiviez), Gong Li sue, Gong Li fait la tronche et pleure...-, des scènes d'extérieur pas vraiment captivantes et too 18715469_1_much pour être honnêtes (que du surcharge de Diou) et on a au final encore une tentative de blockbuster international à la Chinoise qui tombe à l'eau. Les gars, revenez à la base et arrêtez de faire péter la thune. D'autant qu'avant vous faisiez de vrais films et aviez un don pour raconter des histoires (avec des émotions, du charme, de la profondeur, des joulies couleurs...).

Ah oui, si je peux me permettre une dernière remarque en passant, j'aurais pas voulu douiller la note de chrysanthèmes... C'est bien simple, l'espèce doit être maintenant en voie de disparition sur tout le continent.

Commentaires
S
Je préfère les derniers films intimiste de Zhang Yimou et cet article était un peu en réaction à une certaine tendance du cinéma chinois à jouer dans la surenchère au niveau des budgets (la gueguerre zhang yimou / chen kaige) pour faire des blockbuster à l'américaine en oubliant un poil la culture chinoise ou les problèmes de fond actuel (j'aime beaucoup Hero nonobstant...); cela dit je te conseille dans le même genre de drame shakespearien "à la chinoise" The banquet, même si je trouve là encore qu'il y ait un peu de bruit pour rien. Mais je suis gronchon. Au plaisir.
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L
Whaou! J'arrive pas à croire ce que je viens de lire! Je comprend pas comment on peut dépprécier un tel film! Personnellement j'ai adoré: superbes images (Si si les couleurs du décors sont très bien réussies! Ca donne une réelle impression de faste. Des couleurs vives comme si tout allait bien dans cette cité interdite alors que tout ça n'est qu'apparence...), des très bons acteurs et une belle mise en scène. J'ai beaucoup aimé le côté shakespearien à la chinoise de ce film. Et je trouve le noeud narratif bien tourné. Des séquences qui m'ont marqué comme celles de la terrasse (au début du milieu et à la fin) avec ce tout dernier plan de la tasse du "remède" qui, au ralenti se renverse, m'a littéralement skotché: si poêtique et bouleversant à la fois avec toute une symbolique. L'impératrice , mais aussi la famille royale meurent à petit feu. En un mot: SUBLIME!!!
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