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9 janvier 2007

Le Grand Noceur (El Gran Cavalera) (1949) de Luis Buñuel

8144_1Depuis que sa femme l’a quitté, Ramiro (Fernando Soler, pleine bourre) se prend murge sur murge ce qui arrange bien son frère, sa belle-sœur, son fils et sa fille qui non-contents d’être de gros branleurs, passent leur temps à lui demander de la thune. Heureusement, son frère docteur vient faire une visite surprise et décide de lui faire croire qu’après une longue période d’amnésie, il se retrouve sans le sou. Le Ramiro après une tentative de suicide avortée se rend compte du coup monté, ouvre les yeux et décide à son tour, avec la complicité de son frère docteur de faire croire aux autres que son entreprise a fait banqueroute : le fils se met à cirer des pompes, le frère branleur répare des chaises, le belle-sœur hypocondriaque se met au fourneau et la fille (Rosario Granados, ma que, quelle bombasse) continue d’irradier son monde avec son beau sourire. Bunuel s’essaie à la « screwball comedy » à l’américaine et signe un film qui à défaut d’être d’une grande originalité propose un bon divertissement où les dialogues fusent dans les sens. Fernando Soler livre un n8144_2uméro de haute volée tour à tour complètement pété, gentil pater familias ou ironiste mordant : qu’il perde tout son argent et se retrouve dans la dèche est une chose mais de voir son frère se mettre au travail après 40 ans d’inactivité, il a du mal à en croire ses yeux. La chtite Rosario tourne la tête d’un jeune profiteur puis d’un bon gars prêt à tout pour elle, et constitue un vrai rayon de soleil dans cette comédie bien enlevée. Ce n’est point le Buñuel surréaliste, ni l’iconoclaste des derniers jours mais ce film mexicain peut rivaliser avec la folie des comédies italiennes ou américaines de son temps.

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