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28 août 2006

Water (2006) de Deepa Mehta

waterCertaines lois en Inde finiraient par faire passer la Chine pour un pays démocratique civilisé - je vous jure. Pauvre Chuya (aucune parentée auvergnate) qui se retrouve veuve à 8 ans (oui déjà c'est plutôt jeune). Elle se retrouve enfermée parmi d'autres veuves, avec l'interdiction de se remarier, devant faire voeu de chasteté... même si à l'occasion, on est prêt à fermer les yeux sur un chouilla de prostitution avec l'élite sociale du pays, il faut bien faire vivre ce "couvent".

Destin tragique (qui se passe en 38 mais qui reste apparemment d'actualité pour 38 millions de femmes veuves dans ce chtit pays) que celui de Chouya avec en filigrane une histoire d'amour qui finira forcément tragiquement entre la sublime Lisa Ray et le Alain Chabat indien en po drôle John Abraham (le seul homme à garder constamment un rasage de 3 jours... même après s'être rasé (une scène édifiante!)). Cela tire forcément des larmes grosses comme le Gange, la flûte de pan venant toujours souligner l'instant où il faut sortir les Kleenex.

Je suis en fait assez atterré par la quasi-unanimité des louanges outre-Atlantique, en sachant que le film risque d'avoir un accueil water3P_1_un peu moins béat en France (saloupiauds de critiques chez nous!). Certes c'est bourré ras la marmite de bons sentiments, les images sont tellement super belles que tu crois pas que c'est tourné en extérieur, il y a toutes les 5 minutes un petit travelling circulaire, ou avant, ou arrière, pour montrer que c'est pas parce qu'on est en Inde qu'il faut filmer ça comme le Bangladesh, et même quand on coupe sauvagement les cheveux de l'héroïne, elle se retrouve coiffée comme Isabella Rosselini dans la scène suivante... et là j'avoue je décroche un peu. C'est mignon tout plein ce petit chien noir, ce festival de couleurs où tout le monde se lance du mauve et du jaune au visage, les bûchers sont super cinégétiques, le Gange est propre comme la Seine (mouais) et il y a même des lumière vertes et oranges comme si Beinex jouait les directeurs artistiques...  mais, franchement, à l'image de cette apparition de Gandhi en prière à la fin du film, faudrait pas nous prendre non plus pour des jambons. C'est tellement plaisant,  que ça finit par en devenir plat. Satyajit Ray rêveille-toi bon Diou, ils vont finir par nous faire croire que c'est ça le cinéma indien!

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