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6 mai 2006

Courts-Métrages 1958 d'Alfred Hitchcock

1958 fut une grande année pour les longs-métrages de Bouddha, puisque Vertigo en est issu. Par contre, pour les courts-métrages, c'est assez moyen...

lamb_20to_20b_wLamb to the Slaughter a très peu d'intérêt. Le film ne repose que sur une seule idée, assez mince par ailleurs : Barbara Bel Geddes (Quoi, la fille de Dallas ? Non, celle de Vertigo) assassine son mari avec une épaule d'agneau congelée, ben oui. Le principe est que les flics n'arrivent pas à trouver l'arme du crime, puisqu'ils sont en train de la manger. Bon, sympa, mais fait-ce vraiment un film ? A part cette minuscule idée, rien à signaler, c'est filmé au minimum syndical, sans surprise, nulle trace du maître ici, arrêtez-moi si je me trompe.

Dip in the Pool est un peu mieux, il a au moins le mérite d'être rigolo et très bien joué. Ca se passe sur undip_20in_20pool_20b_w bateau qui fait une croisière. Il y a là-dedans deux personnages qui méritent le détour : un homme fanfaron, qui fait un pari casse-gueule sur la distance parcourue par le bateau en 24 heures. Comme il sous-estime la distance, il est obligé de tout faire pour ralentir la course du raffiot. Il ira jusqu'à se noyer pour y parvenir. Le personnage est fort bien tenu par le jeu très moderne de Keenan Wynn (qui, si je ne m'abuse, joue dans Dr Strangelove). L'autre personnage est une femme à moitié dingue, petit rôle mais très jolie présence. Sinon, rien de plus, juste astucieux.

poison01Heureusement, Poison vient sauver le reste. Là, on est dans le sadisme hitchcockien à 100%. Un alcoolo a un aspic hyper-venimeux lové sur son ventre, dans son lit... Comment faire pour l'empêcher d'être mordu ? Hitch prend tout son temps, mais vraiment tout son temps, pour trouver des solutions. Bon, moi vous me mettez un serpent à l'écran, j'ai peur. Mais n'empêche que le suspense vient surtout de ce flegme des autres personnages face à la panique immobile du héros. Le docteur tente même d'endormir la bête avec du chlorophorme ; il annonce alors : "Il faut attendre un quart d'heure pour que le produit fasse effet" et voilà Hitch qui laisse tourner sa caméra en attendant, tranquillement, sans se presser. On a alors droit à une bonne minute de "rien", et c'est hilarant. C'est sublime de tension, d'humour vache et de perversité. Un grand moment.

sommaire hitchcockien complet : clique avec ton doigt

Commentaires
A
Après avoir revu cette série de trois, je ne peux que m'incliner devant ton analyse. J'ai toujours de l'affection pour le gigot (vu en classe d'anglais ou un truc comme ça, me semble), mais il est effectivement ultra platounet. Plongeon, est un chouille longuet, mais l'acteur est vraiment excellent. Poison est effectivement très sadique, j'adore quand le gars lui fume dans la gueule, et commence à vouloir ressortir des histoires avec sa copine, juste pour le faire tousser et chialer, et quand il se trompe de numéro de téléphone... arghhhhh, horrible !
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A
Bah moi j'ai une certaine tendresse pour le gigot... mais la même aversion pour le reptile ;-)
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